Thierry Frommes (Microsoft Luxembourg): «Cette suite veut répondre au besoin de mobilité grandissant au sein des entreprises.» (Photo: Luc Deflorenne/archives)

Thierry Frommes (Microsoft Luxembourg): «Cette suite veut répondre au besoin de mobilité grandissant au sein des entreprises.» (Photo: Luc Deflorenne/archives)

Ce mardi, Microsoft Belgique et Luxembourg annonçait, comme le reste du groupe au niveau planétaire, le lancement de sa solution Office 365. Basée sur les principes du cloud computing, elle est le digne successeur de la suite de productivité en ligne pour les entreprises, Microsoft Business Productivity Online Standard Suite (BPOS).

Depuis 16 heures, et sa présentation par Steve Ballmer, CEO de Microsoft, Office 365 est donc disponible dans 40 pays, dont la Belgique et le Luxembourg. Plate-forme de productivité en ligne, cette nouvelle solution rassemble Microsoft Office, Microsoft SharePoint Online, Microsoft Exchange Online et Microsoft Lync Online. Des applications, grâce aux possibilités du cloud computing, disponibles et utilisables en ligne.

70% de PME parmi les utilisateurs

Dans les faits, la version bêta d’Office 365 a été mise en service dans le courant de l’année passée. Après quelques mois, plus de 3.000 organisations belges et luxembourgeoises, dont 70% sont des PME, ont approuvé le projet et commencé à tester la nouvelle solution. A travers le monde, ce sont 200.000 organisations qui ont fait de même. «Nous avons senti l’intérêt des entreprises pour des solutions alternatives aux systèmes informatiques classiques, et notamment pour celles permettant de répondre aux difficultés de gestion des services IT en interne comme les coûts et investissements en hardware souvent importants qu’elles entraînent», a commenté Annelies Bulkens, du service Product Marketing de Microsoft Belgique et Luxembourg.

Office 365 veut satisfaire à tout cela et permettre aux entreprises de ne plus soucier de la gestion IT pour se concentrer sur leur core business. Avec des solutions cloud, elles pourront gagner en flexibilité, sans devoir investir dans une infrastructure conséquente et sans se soucier des upgrades et autres mises à jour, celles-ci étant automatiques. «Mais au-delà des services de messagerie hébergée, de calendrier partagé, d’échange de documents, cette suite veut répondre au besoin de mobilité grandissant au sein des entreprises, en proposant des services disponibles à tout moment et en tout endroit», a commenté Thierry Fromes, general manager de Microsoft Luxembourg.

Utilisation simplifiée

La suite de productivité, en effet, est plus complète et son utilisation, simplifiée, est à la portée du plus grand nombre. Elle offre en outre, pour tous, des possibilités de collaboration plus poussées. «En quelques clics, les PME peuvent acquérir des outils de collaboration, comme la vidéoconférence, qui étaient auparavant accessibles uniquement aux très grandes entreprises», ajoute Annelies Bulkens. La sécurité, non plus, n’a pas été négligée, assure-t-on chez Microsoft.

Mais les PME seront sans doute aussi intéressées par le prix de la formule. Différents tarifs sont proposés pour répondre aux besoins variés des entreprises, qu’elles soient petites ou grandes. L’accès au service est fixé à 5,25 euros par utilisateur et par mois. Cela, c’est aussi une nouveauté, à partir du premier utilisateur (pour le prédécesseur d’Office 365, il fallait payer pour un minimum de cinq utilisateurs). La formule de base comprendra l’utilisation des Office Web Apps, d’Exchange Online, de Lync Online, de SharePoint Online et un site Internet externe propre à l’entreprise. Pour bénéficier des outils bureautiques complets, les entreprises devront se tourner vers une formule supérieure. Il y en a plusieurs à 9 euros, 14,25 euros, 22,75 euros et 25,50 euros par utilisateur et par mois.

Arriver à gagner la confiance

Désormais, il reste à Microsoft et ses fournisseurs à convaincre les clients de l’intérêt du recours à des solutions online. Mais tous ont des raisons d’y croire. «Nous prévoyons que le cloud computing aura un impact majeur sur la façon dont les services informatiques seront livrés à l’avenir, a commenté Jeffrey Mann, VP Gartner Research analyst, conférencier lors de présentation du produit, ce mercredi, à Luxembourg. Ce qui est présenté aujourd’hui est le signal que, effectivement, nous entrons dans une nouvelle ère. Il faut cependant, surtout sur des places comme Luxembourg, travailler sur la confiance que peuvent avoir les entreprises, et notamment les organismes financiers, dans des solutions en ligne.» C’est aujourd’hui, pour le cloud computing en général, l’étape à franchir.