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Il s'agit peut-être d'un tournant. Les clubs NTIC se multiplient, les pôles d'innovation accompagnent de plus en plus les projets de la société de l'information et les incubateurs, récemment créés, encouragent la création de start-up innovantes.

Sans l'avoir abordé dans le dossier, la Lorraine est aussi celle des réseaux hauts-débit: ADSL et Boucle Locale Radio, Réseau Métropolitain de Télécom-munication du Grand Nancy, réseau Lothaire (réseau Lorrain de Télécommunications à Haut Débit pour les Applications Informatiques de la Recherche et de l'Enseignement), une autoroute universitaire entre six points d'accès?

Toutefois, il manque à ce tableau, la présentation des futurs sites de la nouvelle économie en Lorraine.

Certes, les technopôles de Metz et de Nancy-Brabois, sites phares de la haute-technologie, sont des lieux privilégiés pour accueillir des activités liées aux TIC mais ils sont aujourd'hui un peu à l'étroit.

A Metz, la commune prévoit de doubler la superficie du Technopôle et rappelle la présence du nouveau quartier de l'amphithéâtre, derrière la gare, qui sera équipé en nouvelles technologies.

De son côté, la ville de Nancy a opté pour un projet d'envergure: la réalisation d'un Médiaparc pour les TIC (centres d'appels, télécoms, multimédia?). Situé dans une partie du quartier Meurthe-et-Canal (40 ha), dans les anciens marchés à bestiaux, le Médiaparc devrait sortir de terre au cours du premier semestre 2002.

«Il ne s'agit pas de créer un ghetto de la nouvelle économie mais nous avons aujourd'hui de gros problème d'immobilier neuf et plus un seul m2 disponible sur le Technopôle. De plus, ces entreprises voudraient être identifiées. Elles recherchent des locaux «sympas», pas forcément neufs mais proches des sites urbains avec un accès au centre-ville», précise Lydia Lobry, chargée de mission à l'Aduan (Agence de développement et d'urbanisme de l'agglomération nancéienne).

Actuellement, deux start-up occupent les appartements de l'ancien marchand à bestiaux, 3GBooster et Toutnancy.com, non loin d'entreprises à l'implantation réussie comme Berger-Levrault et Club Internet. Ce site bénéficie du haut débit grâce au RMT (Réseau Métropolitain de Télécommunications) créé fin 1996 par l'agglomération nancéienne. Pour le moment, rien n'est encore décidé quant à l'implantation éventuelle d'un incubateur ou d'une pépinière. Le choix est surtout celui d'un site haut-de-gamme.

A 25 km plus au nord de Nancy, le projet de la commune de Blénod-lès-Pont-à-Mousson entre dans sa phase de réalisation puisque l'architecte doit être choisi à la fin du mois de mai; la livraison de cette plate-forme, Blénovista, est, elle aussi, prévue pour le 1er trimestre 2001.

Concrètement, le projet devrait offrir 1.400 m2 de locaux avec «une première tranche destinée aux entreprises qui utilisent ou souhaiteraient accéder aux TIC», précise Youssef Hariche, directeur général des services de la commune de Blénod. Sur cet espace, 250 m2 seront occupés par une pépinière d'entreprises qui accueillera les jeunes développeurs et gérera une «entreprise d'entraînement». Il s'agit d'une structure de formation pour des personnes en recherche d'emplois et qualifiées.

Celles-ci se retrouvent immergées dans une entreprise virtuelle qui fonctionne en flux normaux. En relation avec une entreprise-marraine, ces personnes doivent répondre à des problèmes de personnel, de gestion, de fabrication' Autre particularité du site, 300 à 400 m2 seront consacrés à des services communs: accueil, standard, bureautique, salle de visio-conférence, espace multimédia?

Un concept qui, d'après la commune, lui permet de se distinguer du projet nancéien. «Il s'agit d'un espace qui permettra aux professionnels des TIC de se rassembler et de se rencontrer et puis, nous serons moins chers!», ironise Youssef Hariche, convaincu qu'il y a un vide à combler entre Metz et Nancy? avant l'implantation de la future gare du TGV-Est à Vandières.

Il reste par conséquent 800 m2 pour l'accueil des entreprises. «On va attirer des entreprises confirmées, des fournisseurs d'accès certes, mais qui seront solidement établis et qui pourront consolider le projet et permettre aux petites structures de bénéficier de leur assistance technique», insiste Youssef Hariche. Actuellement la commune étudie le branchement haut-débit et souhaiterait attirer un nouvel incubateur sur le site.

Annexe:

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Lesfrontaliers.lu, Internet à la sauce Grande Région

À coté des infrastructures «réelles», il existe des infrastructures «virtuelles» qui accompagnent la Grande Région. L'exemple du site www.lesfrontaliers.lu

Lancé au début de cette année, il s'adresse principalement aux travailleurs frontaliers francophones au Luxembourg. Ceci posé, son aspect communautaire et rédactionnel permet à toute personne de la grande région Saar-Lor-Lux d'y participer.

La société Neofacto - créée fin 2000 ? exploite lesfrontaliers.lu. En son sein,  Laurent Kratz et Pierre Gérard, eux-mêmes frontaliers depuis près de 10 ans, tentent de répondre aux besoins ressentis par tous les frontaliers:

- être informé au niveau fiscal et emploi via plusieurs articles,

- échanger des informations dans les forums de discussions et les sondages,

- trouver des informations pratiques (météo, trafic, petites annonces, loisirs,?)

L'ambition du site est d'offrir une plate-forme d'échange aux personnes qui travaillent tous les jours au Grand-Duché mais qui sont d'origines géographiques diverses et variées.

La plupart d'entre eux reste très peu au fait du régime fiscal luxembourgeois et peu font une déclaration de revenus au Grand-Duché, ce qui leur permettrait dans certains cas de bénéficier de réduction d'impôts importantes.

Le site s'adresse également aux personnes qui envisagent de travailler un jour au Luxembourg et qui recherchent toutes les informations nécessaires pour faciliter leurs démarches et aborder le marché du travail luxembourgeois de la meilleure manière.

Les chiffres de la fréquentation sont encourageants et montrent l'intérêt grandissant porté au site par les internautes. Après les 50.000 pages vues lors du lancement en janvier, février a été le premier mois complet d'exploitation avec 98.500 pages consultées lors de 7740 visites. Le trafic du mois de mars a été de 230.000 pages pour un peu plus de 15.000 visites.