Pierre Gramegna évoque la possible arrivée d’une dizaine d’entreprises. (Photo: Sven Becker / Archives)

Pierre Gramegna évoque la possible arrivée d’une dizaine d’entreprises. (Photo: Sven Becker / Archives)

Peu importe comment la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne se déroulera, plusieurs entreprises veulent avoir un pied dans l’Union européenne. Xavier Bettel, qui avait convié la presse à un briefing après le conseil de gouvernement «parce que ça faisait longtemps», confirmait que des compagnies dans les secteurs des assurances, de la gestion d’actifs, des fintech, des fonds de placements privés et des fonds souverains seraient intéressées de s’implanter au Luxembourg.

Croisé par hasard à la sortie du briefing, le ministre des Finances, Pierre Gramegna, ajoutait qu’il s’agirait d’une dizaine d’entreprises. Pour des questions de discrétion, le ministre ne donnait pas de noms, mais indiquait qu’il s’agirait d’acteurs «importants». Impossible de savoir à ce stade quel volume d’affaires ou combien d’emplois cela représenterait, mais «en tout cas, c’est une bonne nouvelle».

Des entreprises basées à Londres, telles que Carlyle et Blackstone, seraient en négociations avec le gouvernement, affirmait Bloomberg fin janvier. City AM annonçait ensuite la semaine dernière que Lloyd’s serait également intéressée.

Some refugees welcome

La question de l’accueil de réfugiés et la gestion des demandeurs d’asile étaient évoquées lors du conseil de gouvernement. Les nouvelles procédures décidées la semaine dernière ne représenteraient pas un changement, selon le Premier ministre.

Force serait de constater que de nombreux demandeurs arriveraient de pays dits «sûrs», et vu que les structures d’accueil arriveraient à leurs limites, la priorité serait d’héberger ceux qui fuient des conflits et ceux que le gouvernement s’était engagé d’accueillir dans le cadre des accords européens.

Xavier Bettel a par ailleurs répété que le gouvernement actualiserait la liste de «pays sûrs», dès qu’il saurait vers quelle liste européenne il devrait s’orienter. La dernière actualisation remonte à 2013.

«No comment»

Interrogé sur l’affaire SchoolLeaks lors du briefing, le Premier ministre ne voulait pas répondre si les ministres Claude Meisch et Corinne Cahen avaient été rappelés à l’ordre après avoir critiqué l’acquittement des accusés sur les réseaux sociaux.

Xavier Bettel a en revanche laissé entendre son désaccord sur le comportement de ses ministres en déclarant: «Je ne commente pas les jugements et je ne commente pas les commentaires.»