L’artiste franco-luxembourgeoise Déborah de Robertis, poursuivie pour exhibition sexuelle après une performance le mois dernier au Musée du Louvre, a été relaxée ce mercredi par le tribunal correctionnel de Paris. Le 24 septembre, vêtue d’un pantalon ouvert à l’entrejambe, elle s’était assise les cuisses écartées et le sexe apparent sur une tablette en bois installée sous la Joconde.
Elle avait scandé «Mona Lisa, ma chatte, mon copyright» dans un mégaphone, devant plusieurs dizaines de touristes. Les gardiens du musée avaient fait évacuer la salle et les forces de l’ordre l’avaient interpellée. Elle avait passé deux jours en garde à vue. Ce mercredi, le tribunal correctionnel de Paris a toutefois suivi les arguments de la défense de Déborah de Robertis, retenant qu’il s’agissait d’un acte «militant et artistique, sans éléments intentionnels de commettre une exhibition sexuelle». Mais la jeune femme a toutefois été condamnée à effectuer 35 heures de travaux d’intérêt général pour avoir mordu au bras un des gardiens qui l’avaient évacuée.
Devenue spécialiste des performances dénudées dans les musées parisiens, Déborah de Robertis est déjà apparue dans son plus simple appareil ou dévoilant son intimité au musée d’Orsay, à la Maison européenne de la photographie, au musée Guimet ou encore au musée des Arts décoratifs.
En dehors d’un seul rappel à la loi, elle n’a jamais été condamnée pour ses exhibitions artistiques.