«Les monnaies virtuelles – dont le bitcoin – ne conviennent pas à des investissements, de l’épargne ou des plans de retraite», affirment les trois agences européennes de surveillance. (Photo: DR)

«Les monnaies virtuelles – dont le bitcoin – ne conviennent pas à des investissements, de l’épargne ou des plans de retraite», affirment les trois agences européennes de surveillance. (Photo: DR)

Les trois Autorités européennes de surveillance (AES) ont lancé ce lundi une mise en garde contre les monnaies virtuelles, indiquant que les particuliers qui investissent dans ces cryptomonnaies «courraient le risque de tout perdre».

Dans un communiqué publié par l’Agence européenne des marchés financiers (Esma), ces trois autorités qui supervisent respectivement les secteurs des banques (ABE), de l’assurance (AEAPP) et des marchés financiers (AEMF) affirment que «les monnaies virtuelles sont des produits extrêmement risqués et dérégulés, qui ne conviennent pas à des investissements, de l’épargne ou des plans de retraite».

Elles soulignent en outre que l’information pour les particuliers désireux d’acheter des monnaies virtuelles est «dans la plupart des cas incomplète, difficile à comprendre et – du fait qu’elle ne présente pas correctement les risques – peut être trompeuse».

«Des signes de bulle financière»

Citant notamment le bitcoin, la plus connue des monnaies virtuelles – qui a bondi de plus de 1.000% l’an dernier avant de s’effondrer environ de moitié depuis le début 2018 –, l’ABE, l’AEAPP et l’AEMF soulignent que les monnaies virtuelles «sont sujettes à une extrême volatilité de prix et ont montré des signes évidents de bulle financière».

Par ailleurs, ces monnaies virtuelles n’étant pas émises par des banques centrales, «leurs transactions s’effectuent en dehors du cadre réglementaire de l’Union européenne», précisent les trois autorités, ajoutant qu’aucun dispositif national ne permet de couvrir des pertes ou des vols dus à des défauts ou des piratages informatiques.

Indiquant encore avoir déjà constaté «de graves problèmes d’exécution sur certaines plates-formes de transactions», les trois AES notent enfin que lors de perturbations, «les consommateurs ont été dans l’incapacité d’acheter ou de vendre ces monnaies virtuelles au moment où ils le souhaitaient et ont subi des pertes dues à des fluctuations de prix lors de ces perturbations».