Alors que sa libération se profilait, Carlos Ghosn va certainement rester en détention. (Photo: Shutterstock)

Alors que sa libération se profilait, Carlos Ghosn va certainement rester en détention. (Photo: Shutterstock)

Carlos Ghosn, ex-président de Nissan mais toujours de Renault, a été une nouvelle fois placé en garde à vue par le Parquet de Tokyo, ce vendredi. Il est cette fois accusé d’«abus de confiance aggravé». Selon la presse japonaise, il pourrait être maintenu en détention pendant une nouvelle période de 10 jours.

Selon Le Monde, cette nouvelle arrestation «est liée aux pertes subies au moment de la crise des subprimes de 2007-2008 par la société gérant la fortune de Carlos Ghosn. Ces pertes, d’un montant de 1,85 milliard de yens (14,5 millions d’euros), auraient été imputées en octobre 2008 à la comptabilité de Nissan. Elles seraient liées à des transactions effectuées sur des dérivés de devises. La hausse du yen pendant la crise en serait la cause. Entre 2009 et 2014, une filiale de Nissan aurait par ailleurs versé 14,7 millions de dollars (12,8 millions d’euros) à ce gestionnaire de fortune.»

Il a juré de rétablir son honneur

Cette nouvelle détention survient alors que la libération de Carlos Ghosn, sous caution, semblait être d’actualité. Pour rappel, il avait été arrêté à sa descente d’avion, inculpé puis mis en détention pour avoir, selon les autorités judiciaires japonaises, omis de déclarer une partie de ses revenus entre 2010 et 2014, puis entre début 2015 jusqu’à mars 2018. Carlos Ghosn, qui nie avec force et jure de rétablir son honneur, est en détention depuis le 19 novembre.

Jeudi, le tribunal de Tokyo avait rejeté la demande du Parquet d’une prolongation de la garde à vue, en première instance puis en appel. Cela ouvrait la porte à une libération sous caution. Elle vient sans doute de se refermer.