Ed Goedert ne voit rien qui pourrait faire ralentir les ventes de voitures. (Photo: David Laurent / archives)

Ed Goedert ne voit rien qui pourrait faire ralentir les ventes de voitures. (Photo: David Laurent / archives)

Monsieur Goedert, quel est votre sentiment à la veille de l’ouverture de l’Autofestival?

«Je pense que l’on s’oriente vers une bonne cuvée. Je ne perçois pas de facteurs négatifs dans le marché, nous devrions donc pouvoir maintenir le bon rythme connu en 2016 au niveau des ventes de voitures. Mais les chiffres, ce n’est que le second objectif. Le premier, c’est de faire en sorte que ce soit une grande fête, un rassemblement de tous les amateurs de l’automobile.

Quelqu’un qui envisage l’achat d’un véhicule a tout intérêt à le faire au cours de l’Autofestival.

Ed Goedert, président de l’Adal

Quelle est l’importance réelle d’un événement comme celui-là pour le secteur?

«C’est une véritable institution, c’est quelque chose de très important. Selon les marques, il faut considérer que l’Autofestival assure entre 15% et 25% du volume total annuel. Lorsqu’une foire comme celle-là est organisée, les gens se déplacent, ils vont dans les show-rooms. Ensuite, il y a le fait que les constructeurs soutiennent les concessionnaires afin qu’ils puissent offrir de meilleures conditions que pendant le reste de l’année. Quelqu’un qui envisage l’achat d’un véhicule a tout intérêt à le faire au cours de cette période.

Pourquoi un festival et pas un salon comme ça se fait plus généralement?

«Les salons ont quelque chose d’artificiel. Vous visitez de très jolis stands dans lesquels les voitures sont bien mises en évidence. Avec l’Autofestival, nous jouons la carte de la transparence. Les personnes intéressées par une voiture se rendent chez les concessionnaires et ceux-ci ne peuvent rien leur cacher. Ils peuvent donc mieux se rendre compte du genre de relation qui se créerait après l’achat, au niveau des entretiens et d’éventuelles réparations. À l’époque de l’Autofestival, je conseille d’ailleurs toujours aux gens de demander à pouvoir visiter la concession. Ils se rendront compte qu’il s’agit de véritables entreprises, que ça ne se limite pas à un show-room et un atelier de réparation.

Avec plus de 50.000 voitures immatriculées, l’année 2016 a été un très bon cru. Vous l’expliquez comment?

«Nous sommes simplement revenus aux niveaux d’avant 2013. La hausse de la TVA a fait que nous avons connu un peu de flottement pendant deux ans, mais en 2016 nous sommes repassés à notre vitesse de croisière. Et il n’y pas de raison que la tendance ne se poursuive pas en 2017.

Vous vous attendez à nouveau à un bon exercice?

«Oui, franchement, nous n’avons pas à nous plaindre au Luxembourg. Si on regarde les ventes de voitures neuves par rapport à la population, de nombreux concessionnaires à l’étranger doivent nous envier. Ça ferait plaisir à l’ensemble du secteur d’à nouveau franchir la barre des 50.000 véhicules. C’est en tout cas dans l’ordre des choses possibles.»