En obtenant 67 voix sur les 75 exprimées mardi lors du comité national de l’OGBL, Nora Back entre officiellement dans l’histoire du syndicat. À 38 ans, celle qui était depuis 2014 membre du bureau exécutif, organe qui regroupe les sept responsables sectoriels et le président, a donc été élue nouvelle secrétaire générale.
Une première depuis 1979 et qui ouvre de nouvelles perspectives, ce poste étant, jusqu’à présent, la voie royale pour désigner le futur président. Ce fut le cas pour Jean-Claude Reding, président de 2004 à 2014, successeur de John Castegnaro, fondateur et président de l’OGBL de 1979 à 2004, et André Roeltgen, successeur de Jean-Claude Reding depuis décembre 2014.
Volonté de rajeunissement
Seule candidature proposée au comité national, après validation au sein du comité exécutif, la nouvelle n°2 du syndicat aura pour mission de coordonner l’action du syndicat, notamment sur le plan organisationnel au sens large du terme. L’aspect politique, lui, étant la chasse gardée du président. Cette désignation intervient à un moment stratégique, puisqu’ayant lieu à huit mois des prochaines élections sociales, qui se dérouleront entre le 1er février et le 31 mars 2019, même si Nora Back conservera ses fonctions à la tête du syndicat santé.
En choisissant une jeune femme, en charge jusqu’à présent du secteur des soins, l’OGBL entend donc envoyer un message à destination de sa base. Celui du rajeunissement et de l’ouverture. Car une règle non écrite du syndicat veut que le président de l’OGBL se retire une fois le cap des 60 ans passés, ce qui sera le cas pour André Roeltgen le 22 mai prochain.
Ce dernier a toutefois annoncé qu’il comptait «présenter sa candidature pour un second mandat en décembre 2019 lors du prochain congrès», tout en précisant qu’il pourrait «ne pas effectuer la totalité de ce mandat». Comprenez céder sa place à la jeune femme entre 2019 et 2024, afin de lui laisser les rênes d’un syndicat «qui fonctionnera à 150%» comme il l’avait annoncé lors de son élection, en décembre 2014.