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En 2008, une campagne réalisée en Allemagne (à droite) ressemblait aussi beaucoup à une création de Comed. 

Par la voix de son directeur, Claude Muller, l’agence Comed «rejette violemment l'accusation de plagiat soulevée de manière injustifiée par paperJam sur son site web et dans sa newsletter de ce lundi».

La réaction aux accusations de la part de Charles Nilles, directeur de création chez Comed est la suivante: «L'idée des pixels m'est venue dès le début, suite au brief client qui parlait de "zoom in et zoom out sur l'actualité", c’est-à-dire de recul sur l'information et d'analyse de l'information. En soi, l'idée d'utiliser des pixels n'est rien de nouveau dans la publicité ou dans le graphisme. En plus, sur les visuels de la campagne du Billboard, ce ne sont pas vraiment des pixels, mais des visages et des formes qui construisent le visuel. Tout ça pour dire que ce n'est pas la première et la dernière pub où l'on retrouvera des similitudes. En plus, si c'est pour aller plagier une pub qui a gagné à Cannes, et que tout le monde a vu, ce n'est pas très discret. Les gens qui me connaissent savent bien que le plagiat ne fait pas partie de ma philosophie de création publicitaire.»

Contre-exemple

Et pour bien illustrer le fait que, dans les métiers de la publicité et de la communication une même bonne idée peut se retrouver, au même moment, à deux endroits différents, sans aucun lien entre les deux, Claude Muller nous fait parvenir un contre-exemple qui pourrait laisser croire que l’agence allemande Euro RSCG de Düsseldorf s’est, elle aussi, «inspirée» d’un travail réalisé par Comed.

«En 2007, Comed a conçu une campagne pour le lancement de L'essentiel, combinant à chaque fois dans un visuel deux sujets, comme la culture et la politique nationale, le sport et le cinéma... ou encore la politique internationale et la musique, avec notamment un visuel de Sarkozy-rappeur. La campagne a d'ailleurs été primée aux Luxembourg Communication & Design Awards 2008. Quelques mois plus tard apparaît une campagne pour la chaîne de télévision allemande n-tv, qui fonctionne selon le même principe et qui utilise, de plus, le même personnage de Sarkozy.
La campagne n-tv, réalisée par Euro RSCG Düsseldorf, a démarré en décembre 2008, donc plus d'un an après la campagne de L'essentiel et a, par ailleurs, été, elle aussi, primée en tant que "Anzeige des Jahres" par ZMG (Zeitungs Marketing Gesellschaft).

Il s'agit ici, dans un cas comme dans l'autre, de coïncidences, de similarités, et pourquoi pas d'inspirations communes... Les professionnels de la pub savent que de telles choses se passent tous les jours. Le site http://www.joelapompe.net/ en témoigne largement.»