Les avoirs détenus par le fonds Nobles Crus font actuellement l’objet de ventes, notamment en Asie. (Photo: www.noblescrus.com)

Les avoirs détenus par le fonds Nobles Crus font actuellement l’objet de ventes, notamment en Asie. (Photo: www.noblescrus.com)

Une nouvelle fois, c’est de Belgique que proviennent les tourments du fonds Nobles Crus et de son promoteur luxembourgeois Elite Advisers. Neuf mois après une première affaire qui avait ébranlé le fonds et provoqué quelque 30 millions d’euros de désinvestissement en fin d’année, Le Vif/L’express fait, ce jeudi, état d’un «sale temps» pour le fonds, confronté à des soucis de liquidités en relation avec un retrait massif de certains investisseurs.

L’information est partie de ce qui est présenté comme un «communiqué» émanant «de la direction» du fonds: «Nobles Crus se trouve aujourd’hui confronté à des demandes de rachats d’actions portant sur des montants importants provenant de quelques grands investisseurs institutionnels. Nobles Crus n’a actuellement pas les liquidités nécessaires pour les honorer à très court terme.»

Il s’agit, en réalité, d’une information diffusée de manière directe et exclusive aux actionnaires. Elle n’avait donc pas vocation, au départ, à être portée en public, puisque le placement est privé. Les «grands investisseurs institutionnels» auxquels il est fait référence sont des opérateurs qui doivent se délester de leurs positions dans de tels fonds spécialisés qui ne répondent plus aux normes imposées par la directive Ucits.

Un autre média belge, La Libre Belgique, cite pour sa part l’Autorité des services et marchés financiers du royaume, qui indique que le fonds a été suspendu à titre conservatoire par son homologue luxembourgeoise, la Commission de surveillance du secteur financier. Pour l’heure, aucun communiqué officiel émanant de la CSSF n’a toutefois été diffusé sur le sujet.

Des ventes en cours

De source proche du dossier, il semble que Nobles Crus procède, actuellement, à des ventes de ses actifs au prix de valorisation. Ces opérations de cession, principalement menées en Asie, ont déjà rapporté quelque 9 millions d’euros et sont toujours en cours.

Sans doute une prochaine communication officielle de la CSSF permettra-t-elle de voir un peu plus clair dans ce dossier.

Lors de la précédente «affaire» d’octobre dernier, Miriam Mascherin et Michel Tamisier, les fondateurs d’Elite Advisers, avaient dénoncé une campagne ciblée de destruction de leur société. Il y a fort à parier que l’appréciation de la situation soit la même aujourd’hui. Pour l’heure, dans l’attente de toute communication officielle émanant de l’autorité luxembourgeoise de surveillance, les dirigeants de Nobles Crus se dispensent de tout commentaire.