Le chef du Independence Party britannique et membre du Parlement européen, Nigel Farage, s’est rendu à Luxembourg en début de semaine pour prononcer un discours à la British Chamber of Commerce for Luxembourg, au sujet de l’Union européenne et de l’Europe. Aaron Grunwald, de Delano, était sur place. À la veille des propositions formulées par Donald Tusk pour maintenir la cohésion de l'Union et éviter le Brexit.
Nigel Farage ne se décrit pas comme anti-européen, simplement anti-Union européenne. À l'instar de la question de la migration, qu'il souhaite voir gérée souverainement par les pays. Et il espère que le prochain référendum britannique marquera le début de la fin du projet européen.
«Personne en Europe n’a, à un moment ou un autre, donné son approbation» pour que son pays rejoigne l’Union européenne et pour que la souveraineté «soit mise entre les mains d’un groupe de vieillards non élus à Bruxelles, qui ont le pouvoir absolu», a-t-il indiqué. «Même ici au Luxembourg, 44% de la population a dit ‘non’ à la Constitution européenne» lors du référendum de juillet 2005.
Malgré cela, «je ne suis pas anti-européen; je suis pro-européen!», annonce le chef de l’Independence Party qui a remporté 27% du vote britannique lors des élections au Parlement européen en 2014. «Je suis marié à une femme qui vient d’Hambourg, mes enfants ont la double nationalité, ils sont bilingues. Et j’aime l’Europe.»
Faisant référence à Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne et ancien Premier ministre luxembourgeois, qui est souvent la cible des critiques de l’UKIP (UK Independence Party), M. Farage a déclaré: «J’ai une petite confession à faire et cela vous surprendra peut-être. Je l’apprécie, en tant que personne, vraiment», en particulier pour son sens de l’humour.