Nicolas Buck: «Une dynamique est en place: à nous tous de la renforcer!» (Photo: VBS)

Nicolas Buck: «Une dynamique est en place: à nous tous de la renforcer!» (Photo: VBS)

Double événement, ce mercredi soir, à la Fruchthalle de Kaiserslautern (Allemagne). D’abord parce que s’y est tenue la soirée de clôture de la 13e du parcours d’affaires 1,2,3 Go, à laquelle ont assisté quelque 300 personnes. Ensuite (et surtout?) parce que cette cérémonie fut également l’occasion d’un passage de témoin entre Robert Dennewald, président historique de l’asbl Business Initiative, qui pilote 1,2,3, Go, et Nicolas Buck, son successeur.

Âgé de 45 ans, M. Buck a, derrière lui, un long parcours d’entrepreneur, d’ailleurs récompensé en 2004 par le prix « Entrepreneur de l’année » décerné par Ernst & Young au Luxembourg. Entré au sein de l’entreprise familiale (l’Imprimerie de la Cour Victor Buck) en 1995, il a créé, quatre années plus tard, en association avec Renaud Jamar, la société Victor Buck Services, spécialisée dans les services de reporting pour le secteur des fonds d’investissement.

«Les entrepreneurs qui aident les entrepreneurs»

En 2012, la société a été cédée à l’Entreprise des P&T et les deux associés ont, dans la foulée, créé Seqvoia, une société d’édition de logiciels pour l’industrie financière. Entre temps, il a dû se résoudre à fermer, en 2009, l’imprimerie de Leudelange. «Mon parcours illustre bien que pour créer, on peut s’appuyer sur des compétences historiques, mais l’innovation est source de création et de destruction. Il faut bien s’en rendre compte», explique l’intéressé.

Désormais président de Business Initiative, Nicolas Buck souhaite étendre le concept de l’asbl sur le thème «les entrepreneurs qui aident les entrepreneurs». «Il a y beaucoup à faire dans ce domaine», assure-t-il. «L’objectif premier est la mobilisation des entrepreneurs dans la Grande Région pour favoriser la création et la croissance de nouvelles entreprises. Nous ne nous concentrons pas que sur l’innovation technologique. La création d’entreprises est notre sujet dans tous les domaines d’activités. Cette création, ainsi que l’accompagnement de la croissance des sociétés existantes, représentent un enjeu majeur. Une dynamique est en place: à nous tous de la renforcer! Les entrepreneurs ont surtout besoin de persévérance et d’un peu de chance.»

Une start-up luxembourgeoise primée

De la persévérance, Irina Aleksandrova n’en a sans doute pas manqué. Cette ancienne journaliste et media manager, conseillère en affaires expérimentée et diplômée de l’Insead MBA, fait partie des 10 projets lauréats (huit allemands, un belge et un luxembourgeois) primés, mercredi soir, parmi 33 dossiers en compétition. 

Sa start-up, Sportunity, créée en 2013, est une initiative globale qui finance et soutient de jeunes athlètes à haut potentiel. Elle sélectionne des enfants disposant d’un talent athlétique et leur met à disposition un programme de développement de talents personnalisé, comprenant entrainement physique, coaching mental et soutien en marketing.

La «découverte» de ces jeunes talents se fait via un réseau de partenaires locaux (ONG, écoles locales, enseignants d’éducation physique, bénévoles). Quant au financement des dépenses des athlètes dans le cadre du programme personnalisé, il se fait par le biais de mécénat d’entreprise, de parrainage ou bien de crowdfunding.