Carlo Arendt (New Spirit): «Je pense que le succès vient surtout de notre façon de penser.» (Photo: David Laurent/Wide)

Carlo Arendt (New Spirit): «Je pense que le succès vient surtout de notre façon de penser.» (Photo: David Laurent/Wide)

Il y a des mois et des années qui comptent dans la vie d’une entreprise. C’est le cas de 2011 pour l’entreprise événementielle New Spirit. Et pour cause, puisque Carlo Arendt, son directeur, va souffler les 20 bougies présentes sur son gâteau d’anniversaire.

«C’est évidemment une grande fierté pour toute l’équipe. Cela prouve que nos idées et nos produits plaisent, explique-t-il. Je pense que le succès vient surtout de notre façon de penser et de toujours regarder vers l’avant. De nos jours, si on se repose sur ses lauriers, on constate que la concurrence est la première pour vous dégommer.»

Partant de ce principe, en observant la société et les idées de ses clients, Carlo Arendt a toujours voulu innover. «De l’organisation de grandes manifestations et de soirées à thèmes, nous avons ensuite proposé des packages avec des team building et autres activités dédicacées aux entreprises et aux particuliers. Nous pouvons apporter des moments magiques via nos vols en montgolfières, nos parcours dans le Domaine du Moulin ou encore de grandes fêtes d’anniversaire.»

Evidemment, en 20 ans, le fondateur de New Spirit a pu observer de grandes modifications dans le secteur événementiel, à commencer par la présence très éphémère de bon nombre de concurrents, qui apparaissent et disparaissent au bout de deux ou trois ans. «La raison est simple: elles cassent leurs prix pour obtenir les marchés, mais elles n’arrivent pas, après, à rentrer dans leurs frais. Et pour cause, quand elles constatent qu’elles n’arriveront pas à remplir toutes les conditions, elles font appel à des prestataires externes qui leur coûtent un pont. Bilan, ces firmes mettent la clé sous le paillasson.»

Des aides indispensables

Carlo Arendt est également conscient que les effets de mode ont une grande incidence dans les demandes de ses clients. Mais il a également pu miser sur la promotion pour asseoir son développement. «Internet est évidemment une belle vitrine sur le monde. Mais il y a aussi le bouche à oreille. Lorsque nous prenons soin aussi bien des enfants que des parents lors de fêtes d’anniversaire, ces derniers n’hésiteront pas à passer par nos services pour organiser d’autres événements.»

La créativité est vraiment le maître mot dans le secteur, même si au Luxembourg, le fait que la majorité des gens qui y travaillent n’y habite pas forcément complique l’approche dès qu’il s’agit de répondre à des points de vue totalement différents d’une région à une autre. «Le Luxembourg n’est pas forcément connu pour être une terre de grande folie, constate M. Arendt. C’est toujours un véritable challenge, mais cela met également beaucoup de piment dans notre quotidien. C’est dans ces cas-là que notre expérience joue un grand rôle par rapport à nos jeunes concurrents qui visent plus le profit que le résultat.»

Au cours de ces 20 dernières années, Carlo Arendt a donc vu pas mal de changements, et si le paysage est ce qu’il est aujourd’hui, c’est principalement en raison de l’absence d’aides extérieures. «L’Etat construit une salle de concert et l’exploite lui-même. La Luxembourg Convention, un sous-groupe du Luxembourg City Tourist Office, avait été créée pour promouvoir le pays et donner des informations sur les agences, restaurants, ou encore les hôtels et les bus. Aujourd’hui, ils créent leurs propres programmes complets. Je peux encore citer la Ville de Luxembourg, qui crée des asbl, gérant l’AKA, anciennement Ciné Cité. Elle propose leurs salles pour les sociétés et les fêtes privées. C’est la même association qui va gérer la salle Cercle Municipal qui va bientôt rouvrir ses portes.»

Carlo Arendt est donc aussi réaliste. «Pas un particulier, ni une société, n’a les moyens pour construire une nouvelle salle ou un centre culturel, avec 250 places de parking au milieu d’un village avec toutes les autorisations de commodo incommodo. Il faut donc toujours se débrouiller autrement.»