Après les années de crise, durant lesquelles l’État avec ses dépendances était le moteur de la création d’emplois nouveaux, c’est le secteur privé qui engage le plus. Le recrutement du personnel étranger se fait de plus en plus à travers l’immigration au lieu du recours aux frontaliers. Depuis l’année dernière, les Français devancent par ailleurs les Portugais en termes d’immigration. Mais ce ne sont pas seulement les immigrés qui contribuent à augmenter les taux d’activité et d’emploi et par ce biais aident le pays à atteindre ses objectifs dans le cadre de la stratégie Europe 2020. Ce sont aussi les femmes. Une tendance qui devrait se confirmer avec l’abolition de l’allocation d’éducation. Malgré les grands objectifs annoncés par le ministre de l’Économie, Étienne Schneider (LSAP) – création de 5.000 emplois nouveaux en quelques années –, il faut constater qu’après 10 ans d’efforts de diversification économique, la logistique pèse aujourd’hui moins en termes d’emplois qu’en 2005. La vraie «locomotive» en termes de création d’emploi est les holdings. Ces sociétés de participations financières, dont le sort est incertain en attendant l’issue des discussions sur l’imposition plus juste des multinationales, occupent aujourd’hui autant d’employés que les assurances.

Le groupe Archevêché est bénéficiaire

Pour la troisième fois, l’Archevêché, qui se présente dorénavant comme un «groupe», a publié un bilan consolidé de ses affaires. L’an dernier, avant la négociation d’une nouvelle convention avec l’État, le bilan afficha encore une perte. Cette année-ci, après la signature de la convention, l’Archevêché présente son premier bénéfice depuis longtemps. Sans surprise, les activités pastorales sont déficitaires, mais les pertes sont compensées par le résultat des activités d’édition et immobilières. Est-ce que, après le désengagement de l’État, l’auditeur recommandera à son client d’abandonner les premières et de se concentrer sur les secondes? Mais la consolidation du bilan du «groupe» diocésain reste floue: le clergé, payé par l’État, semble ne pas faire partie de l’Église. Il en va de même des 285 fabriques d’église au patrimoine immobilier considérable, du Séminaire, de Caritas au chiffre d’affaires considérable, des quatre écoles et sept internats catholiques.

Une capitale européenne

Début 2013, le Land publiait un reportage sur la gare centrale de la ville de Luxembourg, quelques mois seulement après la fin de six années de rénovation et une fête de réouverture en présence du Grand-Duc. Dans ce reportage, on rencontrait des femmes asiatiques errant à travers la gare en cherchant un train pour Bruxelles. Ou bien des Allemands, voulant continuer leur voyage vers Metz, sans savoir comment faire. Deux ans et demi plus tard, alors que le début de la présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE approche, le Land a enquêté pour savoir si la gare centrale est mieux préparée à accueillir les nombreux voyageurs internationaux. Mais surtout si l’ensemble comprenant la gare même, la gare routière de bus régionaux ainsi que les stations de bus urbains remplit sa fonction: être une plaque tournante de la mobilité qui prend également soin de ceux qui ne connaissent ni la ville ni le Grand-Duché.