Selon nos informations, le groupe de médias et de communication créé en 2007 pourrait être placé en faillite la semaine prochaine.
Rien n’est encore officiel, mais selon nos informations, New Media Lux serait au bord de la faillite. Les procédures auraient été engagées. La situation pourrait être rendue publique dans les jours qui viennent, alors que le personnel a déjà été informé cette semaine.
« Rien n’est signé. Rien n’est officiel. Je ne peux rien dire à ce stade », a commenté Charles Ruppert, 71 ans, président du conseil d’administration et du comité de direction de New Media Lux. « Nous travaillons comme les autres jours. »
New Media Lux, qui emploie environ 30 personnes, comprend un groupe de médias et l’agence de communication Advantage.
Créé en 2007 sous la direction ambitieuse de Bob Hochmuth (parti en juillet 2009), le groupe de médias édite à la fois des magazines comme Made in Luxe (acquis à Farvest fin 2007) ou Business Review, et des sites Internet (lesfrontaliers.lu, diegrenzgaenger.lu, news352, un portail en cinq langues). Ces différents supports s’adressent avant tout à un lectorat de frontaliers et de résidents non luxembourgeois du Grand-Duché.
Parcours atypique
En juin 2011, le groupe avait cessé la publication du magazine 352Luxmag, hebdomadaire en langue anglaise, et l’avait remplacé par une édition digitale. Nouvel épisode d’un parcours plutôt chaotique également marqué, en 2008, par la fusion avortée avec New Media Group, un concurrent dirigé par Pol Wirtz. Ce dernier, alors éditeur de 352 et Business Review, devait faire faillite quelques mois plus tard.
Le parcours de Charles Ruppert, est pour le moins atypique. Docteur en mathématiques et physique, licencié en sciences économiques, il avait commencé sa carrière dans l’enseignement avant de devenir actuaire auprès de l’Office des assurances sociales.
En 1981, il avait réorienté sa carrière vers le secteur financier. Il a dirigé la Kredietbank Luxembourg et même présidé l’ABBL (Association des Banques et Banquiers, Luxembourg) de 1992 à 1995.
En 2003, il fut nommé administrateur délégué et directeur général du groupe Saint-Paul, avant de le quitter en août 2006. Il y avait notamment été à l’origine du nouveau format du Luxemburger Wort. Il avait également changé le nom du quotidien, devenu alors d’Wort.