Blanche Weber et Laure Simon-Becker adressaient ce lundi des recommandations aux communes, visant à renforcer la transition écologique. (Photo: Sébastien Goossens)

Blanche Weber et Laure Simon-Becker adressaient ce lundi des recommandations aux communes, visant à renforcer la transition écologique. (Photo: Sébastien Goossens)

Blanche Weber, souhaitant être «positive», expliquait ce lundi devant la presse que, selon elle, les idées pour une transition écologique feraient tout doucement leur chemin: «Si on comparait les programmes électoraux d’aujourd’hui à ceux d’il y a 15 ou 20 ans, on constaterait, à mon avis, certains changements dans le bon sens.»

À l’image du tram, qui fera ses premiers pas cette année, mais dont le Mouvement écologique en présentait l’idée déjà en 1992, Blanche Weber reconnaît en revanche que «les changements sociétaux mettent du temps» au Luxembourg.

Le changement de mentalité, elle ne le constaterait d’ailleurs «pas chez tous les partis, mais bon». Interrogée quant à la possibilité de donner, cette fois-ci, une indication de vote pour les élections communales du 8 octobre, la présidente du Mouvement rappelait que le Mouvement écologique demeure politiquement neutre.

Propositions en 174 pages

C’est donc en toute neutralité que le Mouvement écologique présentait, dans le cadre des communales, un catalogue d’idées pour les communes, afin de les aider à participer justement aux changements sociétaux, voire d’être «pionnières», comme l’expliquait la membre du comité Laure Simon-Becker.

En pas moins de 174 pages, résumées en 48 pages pour la version française, l’association suggère en outre aux communes de se fixer des objectifs concrets en matière de gestion des ressources ou de protection de l’environnement.

Par ailleurs, le Mouvement écologique recommande des structures pour une participation citoyenne, ainsi que davantage de plateformes pour les enfants et les jeunes.

Des choix sur base de valeurs

Une réflexion largement discutée lors de la présentation des «neuf impulsions» était celle d’impliquer davantage la population, et même les conseils communaux, avant la préparation de projets. Interrogée ainsi au sujet du plan d’aménagement général de la capitale, Blanche Weber estimait que l’étude préparatoire aurait abouti à une décision politique qui convient aux uns, mais pas aux autres.

Le sens même de cette étude aurait, selon la présidente du Mouvement, dû permettre à la population tout entière, y compris les navetteurs et les frontaliers, de faire un choix sur base de «valeurs».

Laure Simon-Becker ajoutait que, dans certains cas, les communes prendraient des décisions sans consulter des non-électeurs, pourtant directement affectés par ces décisions.

Oeko-Festival

Les responsables du Mouvement écologique invitaient par ailleurs, ce lundi, à la première édition de l’Oeko-Festival («Oeko» étant une abréviation luxembourgeoise pour le terme «écologique»), qui aura lieu les 22 et 23 septembre au Pfaffenthal.

Tout au long de l’Alzette, dans la vallée du Pfaffenthal, le public pourra participer à des forums de discussion, visiter des stands d’organisations et coopératives environnementales, assister à des pièces de cabaret et des concerts, ou simplement se décontracter dans la «chill area» pour les jeunes.

L’événement intervient après la fin de l’Oeko-Foire, qui, après 29 éditions, avait cessé l’année dernière pour diverses raisons. Blanche Weber rappelait cependant que tandis que le Mouvement écologique subventionnait indirectement des petites entreprises lors de ces foires, la Foire n’aurait reçu aucune aide financière de l’État.