S’il admet avoir intégré ce groupe «par hasard et par chance, connaissant personnellement M. Kieffer», ce sont ses compétences qui lui ont permis d’occuper avec succès le poste de directeur administratif depuis maintenant plus de dix ans. Il a en outre bouclé en 2003 une formation complémentaire en management d’entreprise.
Vers des services annexes
Patrick Mergen se souvient encore des outils informatiques du début des années 90 et de l’évolution importante dans ce domaine depuis. «Nous sommes passés du très grand au très petit et du très cher à des prix parfois dérisoires», résume-t-il. Voilà pourquoi les marges se sont très sérieusement réduites. Si, au départ, la vente de produits IT était l’activité quasi exclusive des acteurs de ce secteur, au fil des ans, ce sont les services qui sont venus se greffer à la vente pure et dure pour finalement devenir la pierre angulaire de toute transaction commerciale. Parallèlement, la concurrence est devenue de plus en plus rude… Avant que la crise ne s’installe!
Une évolution rapide
En ces temps difficiles, une sélection naturelle s’opère sur un marché concurrentiel: les acteurs non fiables finissent par mettre la clef sous la porte, ou bien s’en sortent, au mieux, affaiblis. La conjoncture actuelle peut ainsi avoir un aspect épurant et bénéfique.
D’un autre côté, Patrick Mergen remarque que, depuis le début de la crise, «certains clients, au lieu d’acheter un nouveau copieur par exemple, ont plutôt tendance à prolonger leur contrat de maintenance ou alors se tournent vers des solutions sur mesure». La prudence est donc de mise.
Mais après? Pour le directeur de CK, il est difficile de prévoir de quoi l’avenir sera fait. Il s’attend néanmoins à voir le développement de l’archivage et de solutions sur mesure dans les cinq ou six prochaines années. «Mais dans une dizaine d’années, plus personne ne parlera d’archivage et de scanning, l’ensemble des archives papier aura très probablement été digitalisé, rajoute-t-il. En informatique, tout va très vite et on ne peut se projeter au-delà de cinq ans.
Pilote de ligne ou dentiste
«J’ai toujours rêvé de devenir pilote de ligne», clame Patrick Mergen. Aussi a-t-il passé les examens d’entrée en formation de pilote chez Luxair. Mais même si les résultats ont été concluants, ses interlocuteurs lui ont déconseillé d’exercer cette fonction, car ayant un tempérament un brin trop dynamique. C’est ainsi qu’il a entamé des études en médecine à Bruxelles. Et comme la vue du sang lui est insupportable, c’est plutôt vers le métier de dentiste qu’il se serait orienté. Finalement, c’est du domaine de l’informatique qu’il est aujourd’hui mordu…