Monsieur Reuter, «Police TV» vient de voir le jour. Quelle est la genèse de ce projet?

«Il remonte à 2009 lorsque nous avons repensé notre stratégie de communication. Nous avons, depuis, intégré les réseaux sociaux et développé une application. Dans le même temps, nous avions commencé à diffuser des vidéos produites en interne sur notre site internet. «Police TV» n’est pas une chaîne de télévision proprement dite mais un moyen accessible pour étendre notre communication. Le projet a nécessité un budget de 400.000 euros, incluant la mise en place du studio, la formation des équipes internes chargées de produire le programme ainsi que les habillages. Suite à un marché public, c’est la société BCE (groupe RTL, ndlr) qui a été retenue.

Quel type de contenu sera diffusé?

«Nous proposerons trois formats, dont celui du type «news». Il s’agit de la première émission que nous avons diffusée. Dans un premier temps, nous pensons la produire sur un rythme bihebdomadaire, dont la durée dépendra de l’actualité. Nous avons d’ores et déjà effectué un débriefing de «Police News» pour en améliorer la qualité. Le second format sera du type «magazine» et dédié à des thématiques spécifiques, afin d’effectuer de la prévention. Le mois d’octobre étant statistiquement marqué par une hausse des cambriolages, nous pensons préparer une émission sur le sujet. Enfin, nous avons aussi la possibilité d’effectuer du live streaming, à l’occasion d’événements d’envergure. Je pense par exemple aux périodes d’enneigement important. Nous pourrions ainsi effectuer une info guidage visuelle.

Quel est votre positionnement avec cette TV vis-à-vis des journalistes?

«J’ai déclaré à une journaliste, sous forme de boutade, que 'les journalistes ne faisaient plus correctement leur travail'. Je l’avoue, ce n’était pas un exercice de communication réussi et je m’en suis excusé. Je tiens dès lors à préciser que nous ne voulons pas nous substituer au travail de la presse. Il nous paraît en revanche important de donner le point de vue de la police concernant certains événements ou faits. Nous remarquons par ailleurs que, pour des raisons compréhensibles, certaines informations que nous faisons parvenir à la presse ne sont pas diffusées. Nous souhaitons donc diffuser ces informations auprès du grand public via notre canal.