Une cérémonie inaugurale s'est tenue, lundi dernier, dans les installations de la NSPA à Capellen. NSPA ? C’est l’ancienne Namsa (Nato Maintenance Supply Agency). Ou plutôt, cette NSPA, en tant qu’agence de soutien de l’Otan, complète le dispositif. Elle regroupe en une seule entité l'agence d'entretien et d'approvisionnement (Namsa), la gestion du transport aérien (Nama) et l’agence Otan de gestion des oléoducs en Centre-Europe (Cepma).
Cette redistribution de cartes, entrée en vigueur le 1er juillet, fait suite aux décisions prises par les chefs d'État et de gouvernement des pays de l'Otan, lors du sommet de Lisbonne en novembre 2010, par lesquelles ils ont approuvé le regroupement et la rationalisation des fonctions et des programmes des agences de l'Organisation.

Instrument fondamental

Lors de la cérémonie officielle d’inauguration, le directeur général de la NSPA, Mike Lyden, a fait part de sa conviction que « la nouvelle agence est appelée à une belle destinée ». Pour lui, la NSPA « disposera d'une équipe robuste, avec des objectifs communs et des capacités spécifiques. Elle pourra fournir un soutien intelligent dans le cadre de l'initiative de Défense intelligente. » Par ailleurs, le directeur général a salué les efforts consentis et le travail réalisé au Luxembourg, comme en Italie, en France et en Hongrie, par les divers comités de l'Otan et par les nouveaux membres.

Le général Manfred Lange, chef d'état-major au QG des puissances alliées en Europe, saluant les efforts entrepris par les équipes en vue de la transition, s'est dit « certain qu'en ces temps d'instabilité économique et de crise, la NSPA sera un instrument fondamental ».

Quant à Paul Duhr, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères du Grand-Duché de Luxembourg, il a clos la manifestation avec une anecdote maison : l’ex-Namsa fait partie de ses souvenirs d’enfance, « en tant que terrain de jeu » pour lui et ses camarades…

Un millier de personnes

L'intention du directeur général Mike Lyden est de faire en sorte que la transition soit aussi simple que possible, selon la devise "As is, Where is" (« Mêmes contenus, mêmes lieux »). « L'objectif est de réduire au maximum les interventions en amont, de diminuer les risques et d'atténuer les inquiétudes qui pourraient exister, tout en maintenant les capacités et les prestations de services. Les anciennes activités opérationnelles des agences seront intégrées, au sein de la NSPA, sous forme de secteurs d'activité. »

Le segment « opérations logistiques », jusque-là confié à la Namsa, sera maintenu et fournira le soutien logistique destiné aux systèmes d'arme, initiatives de l'OTAN et opérations approuvées par le Conseil de l'Atlantique Nord.

La Namsa, désormais NSPA, emploie un millier de personnes sur le site de Capellen. L’agence s’était installée au Luxembourg, en 1968. Elle quittait alors la France, qui, sous De Gaulle, sortait de l’Otan.