Jacob Arnould: «Nous ne sommes pas les seuls à nous intéresser à une meilleure utilisation de l’intelligence artificielle pour améliorer la vie des patients.» (Photo: Silicon Luxembourg / Serge Deuces)

Jacob Arnould: «Nous ne sommes pas les seuls à nous intéresser à une meilleure utilisation de l’intelligence artificielle pour améliorer la vie des patients.» (Photo: Silicon Luxembourg / Serge Deuces)

Qui ne rêve pas d’une application conçue comme un ange gardien, toujours en éveil pour nous venir en aide? Tel est le sens du projet MyMedBot, qui profite désormais d’une belle rampe de lancement. MyMedBot a en effet été sélectionné parmi 163 applications pour intégrer, en compagnie de neuf autres start-up, le programme Fit4Start, financé par le ministère de l’Économie et mis en œuvre par l’agence nationale de l’innovation, Luxinnovation. Laurence Hulin, start-up advisor de Fit4Start, confirme que non seulement MyMedBot répond à tous les critères de participation du programme (société active dans l’ICT, équipe composée de minimum deux personnes, une personne à temps complet sur le programme et capacité de cofinancement de 10.000€ en equity), mais que la jeune pousse a touché le jury: «Le projet aborde une problématique de santé très importante, qui concerne énormément de personnes et doit notamment permettre de venir en aide à des enfants malades.»

Relayer l’alerte au plus grand nombre

Une ambition portée par le cofondateur de MyMedBot, Jacob Arnould, qui vit lui-même avec un diabète de type 1 (insulinodépendant) depuis l’âge de 17 ans. «Nous ne sommes pas les seuls à nous intéresser à une meilleure utilisation de l’intelligence artificielle pour améliorer la vie des patients et de leurs proches», précise le CEO. «Mais grâce à ma connaissance intime de la maladie, je sais que l’approche de MyMedBot est unique.» 

MyMedBot prendra, dans un premier temps, la forme d’une application mobile destinée aux personnes diabétiques de type 1. Dès les premiers signaux, MyMedBot va alerter le patient de l’arrivée imminente d’une crise. Si celui-ci n’est déjà plus en mesure d’intervenir lui-même, les personnes se trouvant à proximité (les «bystanders») vont également recevoir une alerte sur leur mobile, de même que les services de secours les plus proches et les urgences (112). L’objectif de l’application est double. Il s’agit de sonner l’alarme suffisamment tôt face à des crises qui peuvent parfois passer inaperçues, tout en formant l’entourage du patient à reconnaître les signaux annonciateurs et à pratiquer les bons gestes de secours. «En cas d’hypoglycémie, un diabétique de type 1 peut sembler comme endormi, ce qui n’éveille pas forcément la suspicion de l’entourage», explique Jacob Arnould. À terme, MyMedBot proposera un ensemble d’applications de façon à répondre à un large panel de maladies chroniques. Ces outils pourront être connectés en bluetooth ou en wifi aux dispositifs médicaux portés par les patients.

Impossible d’en dévoiler davantage pour le moment, les équipes de MyMedBot et de Fit4Start devant encore travailler ensemble pour affiner la stratégie du projet. À suivre…