Sur le tapis rouge, au micro de Canal+ avant la cérémonie, le réalisateur et producteur Laurent Witz remettait déjà les pendules à l’heure. Quand le monsieur cinéma de la chaîne, Laurent Weil, lui demande «comment ressentez-vous l’évolution de l’animation française?», il répond «ce film est une collaboration entre le Luxembourg et la France, une équipe soudée qui l’a fabriqué. C’est une reconnaissance pour la France et pour le Luxembourg.»
Guy Daleiden, directeur du Fonds de soutien à la production audiovisuelle, qui est juste derrière lui, appréciera. «C’est une consécration pour tout le secteur du cinéma luxembourgeois», a indiqué ce dernier sur sa page Facebook, en félicitant toute l’équipe.
Aussi un peu belge
Il faut reconnaître que la coproduction entre Zeilt productions (Luxembourg), Watt frame (France) et Arte doit beaucoup au Luxembourg et au Film Fonds qui a financé les deux tiers des 220.000 euros du budget du film. Ce que n’a pas manqué de dire Laurent Witz sur scène, statuette en main, dans sa litanie de remerciements: «Je remercie aussi le Film Fonds du Luxembourg et Guy qui est présent ici.»
Alors, si toute la presse française oublie un peu vite l’apport grand-ducal au film, non seulement financier, mais aussi en équipe d’animateurs, les Luxembourgeois oublient de leur côté que Laurent Witz, un des réalisateurs est bel et bien Français (Alexandre Espigares quant à lui est Luxembourgeois et même formé au BTS en animation du LTAM) et que le personnage de M. Hublot est né de l’imagination de Stéphane Halleux, un sculpteur… belge! En tout état de cause, ne boudons pas notre plaisir et le mérite de l’équipe du film à qui une belle carrière est désormais promise.