Simon Wuestenberg résume: priorité donnée à Diekirch, mais maintien de Mousel. (Photo: archives paperJam)

Simon Wuestenberg résume: priorité donnée à Diekirch, mais maintien de Mousel. (Photo: archives paperJam)

Et si Mousel disparaissait corps et bien? Ces derniers temps, plus d’un consommateur de la pils jadis brassée à Clausen a pu se poser légitimement la question, à la table d’un restaurant ou au comptoir d’un café, dont l’enseigne avait changé.

«Nous donnons la priorité à Diekirch», admet Simon Wuestenberg, directeur général de la Brasserie de Luxembourg Mousel-Diekirch. «Mais la Mousel est toujours bel et bien produite et distribuée.»

Par la force des choses, le réseau de distribution faiblit et se restreint un peu. «Nous ne sommes plus en France», précise le jeune directeur. «Mais la marque Mousel est encore dans les rayons de supermarchés ainsi que dans l’Horeca.» La logique veut que, avec deux marques fortes et historiques sur un pays au marché étroit par nature, la brasserie de Luxembourg, qui appartient à la multinationale belgo-brésilienne AB-Inbev, ait un choix stratégique à opérer.

La plus populaire a du potentiel

Sous contrat de brasserie, des établissements sont effectivement passés de l’enseigne et du service de la Mousel aux emblèmes et bières Diekirch, la grande sœur. Comme la tendance AB-Inbev pousse à la standardisation et que la Mousel a une recette différente (elle incorpore du maïs dans les céréales de son brassin), plusieurs observateurs et amateurs brassicoles pressentaient une disparition de Mousel.

«Nous avons deux belles marques, nous laissons le choix à nos distributeurs et consommateurs», réplique Simon Wuestenberg. «Pour nous, Diekirch est la meilleure et dispose d'atouts commerciaux évidents, avec différents produits – Réserve, Grand Cru, de Noël. C’est notre fonds de commerce et, par conséquent, les investissements consentis vont dans le sens d’un renforcement de Diekirch.»

Les sondages et études réalisés pour le compte de la brasserie démontrent a priori que Diekirch est bien la marque la plus populaire et qu’elle est la plus appréciée des 18-35 ans. «Il y a un gros potentiel et nous y croyons, alors nous soutenons la plus forte», souligne le directeur de la brasserie.

Appréciée à l'aveugle

À propos d’avis de consommateurs, Simon Wuestenberg glisse volontiers que «lors de tests à l’aveugle, réalisés avec une série de bières, et pas juste les nôtres, Mousel gagne souvent. Les consommateurs semblent parfois incrédules, une fois les étiquettes dévoilées, mais c’est ainsi.»

De quoi renforcer la Brasserie de Luxembourg dans le maintien de sa «petite marque». « Elle est appréciée et est toujours brassée à plusieurs milliers d’hectolitres. Et elle est brassée chez nous, à Diekirch, comme toutes nos bières, selon nos recettes et avec l’eau de nos collines verdoyantes! Cela fait partie de notre fierté et de notre passion en tant que brasseurs», conclut le directeur général Simon Wuertenberg.