Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, veut en découdre avec Lakshmi Mittal. (Photo : Licence CC)

Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, veut en découdre avec Lakshmi Mittal. (Photo : Licence CC)

Le ministre français du Redressement productif indique ce lundi matin aux Echos travailler sur un projet de nationalisation transitoire de Florange. Deux offres de reprise auraient été présentées, pour l'ensemble du site.

« Nous ne voulons plus de Mittal en France parce qu’ils n’ont pas respecté la France », affirme ce lundi matin Arnaud Montebourg, ministre français du Redressement productif, dans un entretien aux Echos. Les Mittal ont réagi en se disant «extrêmement choqués» et en attendant de François Hollande, président de la République, « un comportement plus raisonnable».

« Le problème des hauts-fourneaux de Florange, ce n’est pas les hauts-fourneaux de Florange, c’est Mittal », ajoute le ministre socialiste. Des propos tonitruants qui font suite à l'arrêt des hauts fourneaux de Florange, les deux derniers de Lorraine, et à l'engagement de négociations avec le gouvernement français pour trouver des repreneurs. Un délai de deux mois qui vient à échéance le 1er décembre avait été donné par Lakshmi Mittal, CEO du groupe établi au Luxembourg.

Les syndicats français ont plutôt mal accueilli les propos du ministre, les jugeant contre-productifs.

20.000 salariés en France

Deux offres auraient été présentées à ce jour, mais pour l'ensemble du site, pas pour les seuls hauts fourneaux. Arnaud Montebourg serait favorable à une « nationalisation transitoire», un projet sur lequel il travaille. « Je soutiens la démarche de nationalisation temporaire d'ArcelorMittal Florange. J'invite tous les élus du secteur à s'associer à cette démarche», a déclaré Jean-Pierre Masseret, président de la Région Lorraine.

Vendredi, le patron d'ArcelorMittal, a réaffirmé son opposition à la cession de toutes les activités du groupe à Florange, faisant même valoir qu'elle : « mettrait en péril la viabilité du reste des activités d'ArcelorMittal en France, où le groupe emploie 20.000 salariés ». Des menaces à peines voilées.

Un bras de fer semble engagé entre les deux parties.