Vincent Balzano parle d'un groupe qui lève des fonds et se cherche de nouveaux partenaires pour exploiter le concept qu'il garde dans la faîtière luxembourgeoise. ( Photo: Julien Becker / archives )

Vincent Balzano parle d'un groupe qui lève des fonds et se cherche de nouveaux partenaires pour exploiter le concept qu'il garde dans la faîtière luxembourgeoise. ( Photo: Julien Becker / archives )

Une simple ligne l’a annoncée dans la newsletter de Paperjam.lu, et cela a manifestement surpris sur le marché, voire inquiété quelques jours après les déboires de ZiDCard... La faillite de la sàrl Money for Job a été prononcée le 20 février à Luxembourg. Mais de toute évidence, la société s'est en quelque sorte sabordée, comme l’a fait au demeurant son homologue française. Explications?

«Nous avons encore au Luxembourg la holding qui gère le groupe et détient la propriété intellectuelle (il s'agit de MFJ Group, société anonyme ayant pris le relais de X-Change Concept, créée en 2008, ndlr). C’est la société d’exploitation du concept qui s’est arrêtée», détaille Vincent Balzano, le CEO de Money for Job, interrogé par Paperjam.lu. «La société créée en France pour exploiter la plateforme a subi le même sort. Et c’est nécessaire.»

Deal en cours

En réalité, cette «disparition» des sociétés d’exploitation ne recouvre pas un clash financier, mais s’est avérée un préalable à un deal plus important, qui témoigne au contraire de la bonne vitalité du concept.

MFJ Group au Luxembourg sera la base pour une négociation en cours. D’une part, avec des investisseurs institutionnels européens, a priori logés au Luxembourg également, en vue d’une «grosse levée de fonds», confirme Vincent Balzano: «L’objectif est de renforcer le groupe et de travailler avec de nouveaux partenaires.» Car, d’autre part, les créateurs et gestionnaires de Money for Job sont «en pourparlers avec plusieurs opérateurs potentiels pour la reprise de l’exploitation du concept, notamment au Luxembourg», ajoute le CEO français.

Un groupe européen des RH

On parle d’une cession à un «industriel des RH», différents groupes européens étant encore sur la balle à ce stade.

A priori, le futur partenaire RH aura déjà des positions sur le Grand-Duché, ce qui explique que la société d’exploitation Money for Job, au Luxembourg comme en France, n’avait plus de raison d’être en soi, voire devenait un obstacle au partenariat en négociations.

«Il s’agit bien de céder l’exploitation du concept à un partenaire économique. Le groupe, qui se renforce donc, n’entend pas se faire racheter ni céder ses droits», précise Vincent Balzano, qui ajoute que le deal, «dans la dernière ligne droite», devrait se finaliser «au printemps».