Matthew Hudson, fondateur et CEO de MJ Hudson. (Photo: MJ Hudson)

Matthew Hudson, fondateur et CEO de MJ Hudson. (Photo: MJ Hudson)

Si la tendance était jusqu’ici concentrée autour d’arrivées presque inattendues (voir en page 28 de l’édition de septembre-octobre de Paperjam) de sociétés actives dans le secteur de l’assurance, l’annonce d’une nouvelle venue apporte un éclairage complémentaire sur l’attrait du Luxembourg dans le contexte du Brexit.

La société MJ Hudson a en effet choisi de lancer un bureau luxembourgeois afin de maintenir une présence stable au sein du marché européen, et ce en prévision de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

«Un lancement au Luxembourg était déjà sur notre radar avant les événements du Brexit», déclare Matthew Hudson, CEO de MJ Hudson. «Néanmoins, nos plans ont été accélérés en raison du vote en faveur d’une sortie de l’Union européenne, l’année dernière. Nous avons travaillé activement pour construire cette plateforme durant les 12 derniers mois et je suis fier des hauts profils que nous avons été capables d’attirer.»

MJ Hudson indique avoir reçu les agréments nécessaires de la part de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF). L’équipe sera basée en centre-ville, rue Philippe II. Elle sera composée de six personnes.

Un Brexit qui sera hard

Dans le communiqué d’annonce de son arrivée, MJ Hudson mentionne une récente recherche conduite de sa propre initiative. Selon ses résultats, deux tiers des gestionnaires de fonds basés au Royaume-Uni et trois quarts de leurs pairs continentaux pensent que les négociations entamées par la Première ministre britannique Theresa May déboucheront sur une issue qui ne sera pas profitable pour l’industrie britannique de la gestion d’actifs.

Plus de 70% des investisseurs basés en dehors du Royaume-Uni prévoient que, d’ici 2020, le Royaume-Uni aura perdu sa position de second centre de fonds d’investissement, même si les données récoltées indiquent qu’une baisse drastique des actifs sous gestion ne devrait pas être observée. 

Plus que des chiffres tangibles et définitifs, ce sondage montre que plus qu’un frémissement, c’est l’incertitude, voire l’inquiétude, qui occupe les esprits des dirigeants du secteur financier londonien.

De quoi rendre encore plus concrets les plans d’arrivées sur les Places européennes.