Le patron appelle à des actions concrètes pour sauver l’industrie européenne. (Photo: archives paperJam)

Le patron appelle à des actions concrètes pour sauver l’industrie européenne. (Photo: archives paperJam)

Et si l’acier européen se protégeait de la Chine avec des barrières commerciales ? C’est la proposition du patron d’ArcelorMittal, qui s’estime concurrencé déloyalement.

Dans une interview au Financial Times, Lakshmi Mittal estime que l’avenir de la sidérurgie européenne dépend directement des politiques mises en place à Bruxelles pour l’aider à surmonter une concurrence injuste, en provenance de l’ex-Empire du Milieu.

La semaine dernière, la Commission européenne avait donné son accord à l’instauration de taxes douanières à l’importation de panneaux solaires chinois. Des taxes provisoires qui pourraient varier en fonction des entreprises, mais atteindre une moyenne très élevée de 47%.

Le patron du leader mondial de la sidérurgie, qui a enregistré une perte de 345 millions de dollars au premier trimestre, réclame donc des mesures analogues pour son secteur, avec un relèvement des tarifs douaniers à la clé.

Baisse des cours

Selon lui, les sidérurgistes chinois pratiquent la surproduction, ce qui conduit à une baisse des cours à l’échelle mondiale. Il dénonce aussi le fait que ses concurrents chinois ne soient pas soumis aux mêmes contraintes en termes de coût du travail et de normes environnementales.

Lakshmi Mittal déplore également la rigueur budgétaire telle qu’elle est pratiquée en Europe et qui a, selon lui, des effets dévastateurs sur la demande. «Si l’Europe continue à conduire seulement une politique d’austérité, sans investir dans la croissance et les infrastructures, les choses ne vont jamais s’améliorer. Il est très clair que l’austérité n’aide pas les économies à sortir de la récession.»

Le patron appelle donc à l'aide et à des actions concrètes pour sauver l’industrie européenne, dont la sidérurgie. Il semble qu’il y ait urgence.