Paperjam.lu

 

URL: www.mindforest.com

Date de création: 2000

Effectif: 4

Directeur Général: Guy Kerger

Types de services offerts: conseil, assistance à la maîtrise d'ouvrage, coaching stratégique, analyse et mesure de la qualité

Questionnaire rempli par: Carole Brochard, consultante ([email protected])

- Vous êtes une société proposant des solutions applicables dans le domaine d'Internet? Décrivez rapidement les services que vous proposez

MindForest accompagne les entreprises dans l'intégration des nouvelles technologies au sein de leur organisation : analyse du fonctionnement de l'entreprise pour voir comment rationaliser certains mécanismes à l'aide des NTIC ; coaching pour associer les collaborateurs au projet et les motiver ; approche globale pour combiner les NTIC à la stratégie de communication interne et externe ; conseil pour (re)positionner l'entreprise en exploitant les opportunités offertes par Internet.

Notre objectif : concevoir des solutions innovatrices et profitables pour les entreprises.

- Pensez-vous que l'arrivée progressive de solutions de signature électronique soit condition suffisante pour le développement du commerce électronique? L'État a-t-il un rôle à jouer dans ce domaine?

S'il est incontestable que la signature électronique, et au-delà, le renforcement des initiatives tendant à sécuriser les transactions, constitue une part importante de la problématique liée au commerce électronique, sa seule introduction ne peut prétendre répondre aux nombreuses questions et incertitudes que rencontrent les entreprises et les particuliers dans leur approche du médium Internet en tant que support de vente.

La signature électronique est un maillon de la chaîne globale de transaction électronique mais les points clé du développement du commerce électronique restent la démystification de l'objet Internet et la création d'un fort sentiment de confiance à la fois pour le client et pour le vendeur.

L'Etat a bien évidemment un rôle important à jouer puisqu'il est à même, à travers un certain nombre d'initiatives à grande échelle, de remplir cette fonction de "promoteur du commerce électronique". Notamment, il faudrait supporter les acteurs qui démontrent clairement l'avantage qu'apporte Internet pour une entreprise et mettre en place des incentives qui motivent les autres entreprises à faire de même.

Ce sont quelques success stories qui peuvent convaincre les sceptiques qu'Internet peut rendre leur entreprise plus profitable et plus efficace. Il importe que les initiatives prises en la matière revêtent un caractère concret et ne se limitent pas à des recommandations génériques ou à des textes de loi parfois ardus pour les entreprises souhaitant les assimiler.

L'Etat doit créer la motivation par la mise en oeuvre d'actions claires et précises, par la démonstration pratique de "cas d'école" en commerce électronique et la mise à disposition de modèles et de guides didactiques et "pédagogiques" à destination des entreprises et du grand public.

 - Construire un site Internet doit à la fois tenir compte d'objectifs opérationnels (faut-il présenter l'entreprise, vendre.), mais également des questions coûts, des technologies disponibles et de l'ergonomie. L'approche des entreprises a-t-elle évolué au cours de la dernière année?

La situation a radicalement changé au cours des deux dernières années. Le temps de l'euphorie est loin, où les entreprises se précipitaient sur Internet parce qu'il fallait y être, en pensant leur site par rapport à leur organisation interne et non en fonction de ce qu'en attendait le client.

Internet était présenté comme la panacée, comme le moyen ultime pour conquérir des marchés, faire bondir son chiffre d'affaires et paraître une société "dans le coup" parce qu'avec une présence sur le Web. Il y a eu depuis beaucoup de déçus du Net, qui ont jeté le bébé avec l'eau du bain en concluant qu'Internet était un gouffre financier plutôt qu'un moyen de rendre son entreprise profitable et de proposer des services à ses clients.

Le problème, comme l'ont montré les expériences malheureuses des shopping malls luxembourgeois mais aussi les nombreuses faillites à l'étranger, est qu'Internet a souvent été utilisé à contre-emploi. Les entreprises ont placé sur leur site des produits qui n'étaient pas adapté à la vente en ligne. Elles ont voulu en faire un canal de vente à part entière, alors qu'il s'agit d'abord d'un canal d'information et d'aide à la vente.

Surtout, on peut regretter que la plupart d'entre elles aient essayé Internet "pour voir", sans s'y investir et sans mener une réflexion de fond sur la façon de créer de la valeur et d'en tirer un retour sur investissement. Dans ces conditions, elles ne pouvaient qu'être déçues du résultat.

On réalise aujourd'hui qu'on ne peut pas tout vendre sur Internet, et qu'on ne peut pas tout en attendre. En revanche, Internet se révèle être un excellent outil pour préparer une vente (comparer les prix, prendre les avis d'autres consommateurs, utiliser des logiciels de simulation et d'animation 3D pour appréhender le produit, etc).

La décision d'achat se fait en ligne, mais la transaction se fait encore et toujours dans une boutique. Les entreprises sont donc devenues plus prudentes, et n'investissent qu'en échange d'une preuve de retour rapide de l'investissement. Les projets Internet sont plus rares mais plus réfléchis, plus orientés clients, plus concrets. Les sites deviennent des supports à la vente et à la promotion, ils sont de plus en plus intégrés dans un processus global de visibilité de l'entreprise, et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle.