Les navettes Kussbus, la lauréate du Mind & Market 2017, devraient commencer à circuler au mois de février entre Thionville et les quartiers du Kirchberg et de la Cloche d’Or (Jean-Luc Rippinger à gauche et Luc Theisen à droite). (Photo: Nader Ghavami)

Les navettes Kussbus, la lauréate du Mind & Market 2017, devraient commencer à circuler au mois de février entre Thionville et les quartiers du Kirchberg et de la Cloche d’Or (Jean-Luc Rippinger à gauche et Luc Theisen à droite). (Photo: Nader Ghavami)

C’est une solution concrète et ô combien nécessaire pour le Luxembourg que le jury du Mind & Market Luxembourg a souhaité mettre en valeur pour la 3e édition de ce forum pour start-up, dont le but est de créer un environnement propice aux rencontres entre jeunes pousses de tous horizons et de potentiels investisseurs. 30 dossiers avaient été sélectionnés.

Après une session de pitch qui a duré tout l’après-midi, c’est la start-up Kussbus, avec son système de transports en commun intelligent entre Luxembourg et Thionville, qui a remporté le Grand Prix remis par Deloitte Luxembourg et qui consiste en la mise à disposition d’un stand au prochain ICT Spring.

En fait, c’est un système alternatif de transports en commun.

Jean-Luc Rippinger, cofondateur de Kussbus

Créée en août 2016 par deux Luxembourgeois, Kussbus a l’ambition d’améliorer la mobilité non pas par le partage de voitures, mais de bus. Grâce à des algorithmes développés par les jeunes entrepreneurs, ceux-ci adapteront leurs horaires et leurs trajets en fonction des demandes, qui seront enregistrées à travers une application.

«C’est après avoir visité une usine BMW en Allemagne, où les 25.000 employés étaient acheminés par bus, que m’est venue cette idée», a expliqué à Paperjam Jean-Luc Rippinger, le cofondateur de Kussbus. «En fait, c’est un système alternatif de transports en commun.»

Grâce à une levée de fonds toute fraîche de plus d’un million d’euros, la start-up prévoit de lancer son service en février grâce à un partenariat avec un transporteur luxembourgeois. Une quinzaine de bus de 19 places seront affrétés dans un premier temps.

L’art et la manière

Le public, lui, a été plus sensible à la «marketplace» proposée par Waow!, qui vise à mettre en relation des artistes et leurs potentiels acheteurs. Sur le modèle du réseau social Tinder, deux jeunes Français, résidents luxembourgeois depuis sept ans, ont voulu rendre plus accessible l’achat d’œuvres d’art, tout en se positionnant comme une rampe de lancement pour les jeunes artistes.

«Nous avons voulu mettre l’œuvre en premier plan, avant de parler de l’artiste», a détaillé Jean-Valère Hamet, l’un des deux cofondateurs. «Nos utilisateurs peuvent ainsi liker ou disliker les créations d’artistes et les acheter sans passer par un galeriste», a ajouté Thibault Miranda, l’autre cofondateur. «Nous nous occupons de sécuriser la transaction.»

Tous les artistes peuvent présenter leurs œuvres sur la plateforme, mais celles qui sont trop souvent «dislikées» seront supprimées. La communauté Waow! compte 680 membres et recense déjà quelque 1.600 œuvres de 250 artistes. Créée en avril cette année, la jeune pousse a lancé son service en septembre, juste avant de clôturer une première levée de fonds de 140.000 euros. Elle a reçu comme prix une campagne digitale sur le site www.rtl.lu et une enquête de sa satisfaction client de la start-up belge Seerus, lauréate du Mind & Market Luxembourg 2016.