Michel Wurth: «Être dans le Top 100 est vraiment quelque chose de substantiel.» (Photo: Sven Becker / Archives)

Michel Wurth: «Être dans le Top 100 est vraiment quelque chose de substantiel.» (Photo: Sven Becker / Archives)

Monsieur Wurth, vous avez été désigné pour présider le jury de cette édition 2014 du Top 100 des décideurs les plus influents au Luxembourg. Comment avez-vous abordé cette fonction?

«Je pars du principe que le rôle d’un président est celui d’être le capitaine d’une équipe. Le jury a vraiment eu l’allure d’une équipe très cosmopolite, qui couvrait bien l’ensemble du spectre de l’économie luxembourgeoise au sens le plus large. Ce fut d’ailleurs une excellente équipe, très collégiale. J’ai donc pris un très grand plaisir à en être le capitaine. Et je dois dire aussi que cela m’intéressait d’être, pour la première fois, de l’autre côté du rideau pour voir comment cela se passait et comment était établi ce classement (Michel Wurth a été lauréat en 2008, 2e en 2010 et 7e en 2012, ndlr.)

Parallèlement, nous avons eu la volonté d’innover, en ayant le souci d’un certain rajeunissement, ce qui cadre parfaitement avec le mouvement de transformation que nous observons ces derniers temps dans l’économie luxembourgeoise.

Le classement de ces décideurs se base sur la notion d’influence. Quelle en est votre définition?

«Il y a plusieurs critères qui jouent en la matière. Cela concerne déjà directement la personne et la fonction qu’elle remplit. Pour avoir de l’influence, il faut être évidemment un décideur, être au top. Ensuite, c’est le secteur d’activité qui entre en ligne de compte: on a évidemment plus d’influence dans un secteur phare de l’économie qui détermine en partie les destinées du pays. Et ce qui fait un vrai décideur, c’est son caractère polyvalent, son expérience et ce qu’il fait au-delà de son propre métier et de sa fonction principale. La synthèse de tous ces éléments est clairement illustrée dans le classement qui est ressorti des travaux du jury.

Comment qualifiez-vous le Top 10 qui ressort de vos délibérations?

«Il est remarquable dans le sens où il comprend bon nombre de non-Luxembourgeois, ce qui montre à quel point l’économie luxembourgeoise s’internationalise et que ces décideurs non luxembourgeois prennent une influence grandissante, ce qui est extrêmement positif.

Et puis il n’y a qu’une seule personnalité du Top 10 d'il y a deux ans qui est de nouveau dans le Top 10 cette année.

Au final, j’ai pu me rendre compte de manière encore plus profonde que le Luxembourg est très riche en personnalités qui ont une véritable influence. Être dans le Top 100 est vraiment quelque chose de substantiel et le pays peut en tous les cas s’enorgueillir de posséder un tel réservoir pour bâtir son avenir.

Quant à ceux qui n’y sont pas, ils ne doivent pas être découragés pour autant de travailler pour le développement du pays… et, qui sait, pour une place dans le prochain classement.»