Michel Barbancey (à gauche) à l’occasion de l’inauguration d’un centre médical dans la brousse au Bénin. (Photo: DR)

Michel Barbancey (à gauche) à l’occasion de l’inauguration d’un centre médical dans la brousse au Bénin. (Photo: DR)

Né en Afrique, Michel Barbancey, ancien cadre dirigeant chez Clearstream aujourd’hui à la tête de sa propre société de conseil, n’a pas besoin d’aller chercher très loin les motivations de son engagement auprès de SOS Sahel International Luxembourg, dont il est aujourd’hui le président.

L’association, récompensée en 2014 de l’Oscar Vert Baobab par le gouvernement sénégalais pour ses contributions à l’effort de reboisement et à la gestion des ressources naturelles, travaille également sur un programme d’aménagement de la région d’une mare au Mali, touchant une population de près de 22.000 personnes. Mais son action s’étend, depuis 1985, dans la zone subsaharienne (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal) contre les conséquences de la sécheresse qui génère pauvreté, insécurité alimentaire, problèmes sanitaires, exode rural et autres conflits.

Il ne s’agit pas d’imposer des solutions ‘clés en main’, mais plutôt de trouver des solutions locales avec des experts locaux.

Michel Barbancey, président de SOS Sahel International Luxembourg

«Un moteur de mon engagement, c’est de donner une voix et une visibilité à tous les savoir-faire qui existent au Sahel: ingénieurs agronomes, architectes, médecins, etc. Je pense que nous avons aussi un rôle important en donnant à toutes ces compétences les moyens de s’exprimer», explique-t-il, mettant en avant la «dimension humaine» des projets menés. «La première priorité est d’écouter les besoins des personnes et de dégager les vrais problèmes. Il ne s’agit pas ensuite d’imposer des solutions ‘clés en main’, mais plutôt de trouver des solutions locales avec des experts locaux.»

Une expo interactive

M. Barbancey attache également un souci particulier à s’assurer de la destination des dons reçus. «L’argent arrive vraiment là où il est engagé, comme il y a quelques années, lorsque nous avons créé une cantine à l’école de Méouane au Sénégal, où les enfants se nourrissaient d’une poignée de cacahuètes… et ce n’est pas une image. Les statistiques de mortalité ont chuté depuis.» Et de citer comme autre exemple celui du dispensaire d’Ouro Gueladio, au Niger, où d’un simple coup de peinture demandé, il a été construit une aile pour la maternité et mis en place la couverture médicale villageoise de tout un département. «Ce projet a suscité l’intérêt des plus hautes autorités avec la venue de la Première dame sur les lieux.»

Régulièrement présent sur le terrain, il n’oublie pas non plus le volet pédagogique de ce côté-ci de la Méditerranée, avec l’exposition interactive «Déplacez les dunes», qui aborde de façon ludique et interactive – avec un film à 360° – la désertification et les conditions de vie au Sahel. Une expo gratuite installée sur demande dans les entreprises, les écoles, les centres culturels ou les espaces publics souhaitant faire partager l’expérience au plus grand nombre.

Plus d’infos sur SOS Sahel International Luxembourg ici.