Alors que les initiatives autour de l’économie circulaire essaiment aux quatre coins de l’Europe, la Commission a décidé de mesurer leur impact en créant un cadre de suivi qui s’articule autour de quatre grands thèmes, chacun composé de plusieurs indicateurs.

Une façon pour Bruxelles de savoir si les initiatives existantes contribuent efficacement à atteindre les objectifs fixés. «Cet outil constitue un appui crucial aux efforts déployés par l’UE pour favoriser une économie durable, à faible intensité de carbone, efficace dans l’utilisation des ressources et compétitive», précise un communiqué publié mardi.

Ce cadre de suivi se compose de quatre grands thèmes:

• production et consommation (matières premières, production de déchets…);
• gestion des déchets (recyclage et valorisation);
• matières premières secondaires (contribution des matières recyclées à la demande en matières premières);
• compétitivité et innovation (investissements privés, emplois et valeur ajoutée brute liés au recyclage).

Une page Eurostat dédiée

Une série d’indicateurs permettent ainsi de suivre les progrès effectués dans chacun de ces domaines. Ceux-ci sont d’ores et déjà disponibles sur une page dédiée d’Eurostat. On y apprend par exemple que l’économie circulaire a généré une valeur ajoutée estimée à quelque 141 milliards d’euros en 2014, soit 6,1% plus importante qu’en 2012. Ou encore que les matières recyclées ne permettent en moyenne de répondre qu’à 10% de la demande de l’UE pour ces mêmes matières.

Tous ces indicateurs sont disponibles pour chaque pays membre. Ainsi, il est également possible de suivre l’évolution du taux de recyclage des emballages au Grand-Duché, ou encore de connaître le nombre de personnes qui travaillent pour des projets liés à l’économie circulaire. Celui-ci était de 1,71% de la masse salariale totale en 2014. Un chiffre qui devrait bientôt être mis à jour.