Présent lors d’une conférence sur les migrations et la sécurité en Autriche, ce jeudi, Jean Asselborn n’a pas pu se contenir en entendant l’intervention du ministre de l’Intérieur italien.

Le chef de file de la Ligue (extrême droite), Matteo Salvini, a affirmé que son pays n’avait pas besoin d’immigration et a comparé les migrants africains à des esclaves. Il a ensuite cité le Luxembourg comme exemple d’un pays qui aurait «peut-être ce besoin».

«Je suis payé par les citoyens pour faire en sorte que nos jeunes aient de nouveau des enfants, comme c’était le cas il y a des années; et non pas pour déraciner les meilleurs jeunes d’Afrique afin qu’ils viennent remplacer les Européens qui n’ont plus d’enfants (...). Peut-être au Luxembourg ce besoin existe-t-il, mais en Italie, notre besoin, c’est de permettre à nos enfants d’avoir des enfants, et non pas d’avoir de nouveaux esclaves pour remplacer les enfants que nous n’avons», a dit Salvini lors de cette conférence, dont les propos ont été cités par l’agence Reuters.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="en"><p lang="it" dir="ltr">Paragona i nostri nonni emigrati ai clandestini che sbarcano oggi, vuole più immigrati in Europa e conclude urlando: “Merda”. <br>Ma in Lussemburgo, paradiso fiscale che non può dare lezioni all’Italia, non hanno nessuno di più normale che faccia il Ministro??? <a href="https://twitter.com/hashtag/Asselborn?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Asselborn</a> <a href="https://t.co/CGMh4cBY49">pic.twitter.com/CGMh4cBY49</a></p>&mdash; Matteo Salvini (@matteosalvinimi) <a href="https://twitter.com/matteosalvinimi/status/1040631774865510401?ref_src=twsrc%5Etfw">September 14, 2018</a></blockquote>
<script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>

Assis à quelques places de là, Jean Asselborn n’a pu se contenir et a coupé le ministre italien en rappelant en français que des dizaines de milliers d’immigrants italiens étaient venus au Luxembourg pour travailler, avant de conclure: «Merde alors!»

Cet échange n’aurait pas dû sortir dans la presse, car cette session de la conférence s’est tenue en huis clos. C’est Matteo Salvini qui a diffusé une vidéo de cet incident sur les réseaux sociaux. Il en a profité pour se moquer du Luxembourg, qu’il a comparé à un paradis fiscal.