Les Échos consacrent ce lundi deux articles à la prochaine ouverture du port franc au Findel. L’un sous l’angle de l’action gouvernementale dans une perspective de diversification via l’art, l’autre en s’attardant sur l’identité du promoteur du projet,
On peut ainsi lire que l’ancien gouvernement, dans sa stratégie de diversification économique, a lui-même recruté, en la personne de David Arendt, «un directeur aux solides réseaux, à la fois dans la logistique, l’art et la finance, pour diriger ce nouvel équipement». Pour la journaliste, Martine Robert – certainement bien briefée – le port franc est «la suite logique des importants investissements engagés dans l’art depuis les années 2000, lesquels lui ont permis de décrocher le titre de capitale européenne de la culture en 2007».
Le directeur du Mudam, Enrico Lunghi, est ainsi cité: «Aujourd’hui, sa capitale de 110.000 habitants veut rayonner autrement [que comme place financière]. Des galeries d’art ont ouvert, des sociétés financières ont créé des fonds d’investissement pour les collectionneurs et nous avons lancé, il y a trois ans, une biennale du design (en cours, ndlr). Cet équipement va attirer les amateurs d’art, cela va générer des visiteurs supplémentaires au musée», poursuit M. Lunghi.
L'OCDE méfiante
Dans l’autre article, le port franc est davantage présenté en tant qu’investissement. Investissement de 55 millions d’euros pour son promoteur, Natural le Coultre, qui a choisi le Grand-Duché pour implanter en Union européenne le pendant de ce qu’il avait mis en place à Singapour. Un investissement pour les autorités politiques qui ont légiféré sur le sujet, en instaurant en périphérie de l’aéroport une zone de suspension de TVA.
Le port franc n’a cependant pas toujours attiré la bienveillance des commentateurs étrangers. L’hebdomadaire britannique, The Economist, avait lui publié un article au vitriol à ce sujet. Pascal Saint-Amans, directeur fiscalité à l’OCDE, a lui manifesté quelque suspicion à cet égard.