Difficile de suivre la stratégie déployée par Theresa May pour négocier le Brexit. (Photo: Licence C.C.)

Difficile de suivre la stratégie déployée par Theresa May pour négocier le Brexit. (Photo: Licence C.C.)

Tout en poursuivant les négociations pour obtenir le meilleur plan de sortie de l’UE, les troupes de Theresa May complotent dans l’ombre des scénarios d’urgence.

Dernier en date, selon l’agence Bloomberg, l’idée de ne pas régler entièrement la facture promise (elle tourne aux alentours de 50 milliards d’euros) en cas de non-signature d’un accord commercial conséquent entre Londres et ses anciens partenaires.

La Première ministre britannique, pour tenter de sauver la face dans son pays, exige un traité commercial avant le retrait définitif du Royaume-Uni. Un souhait qui paraît difficilement réalisable d’ici la fin de l’année 2020, date proposée par les négociateurs de l’UE pour le gong final, étant donné la difficulté de ce type d’accord.

Cesser tout paiement

Or dans ce cas, le gouvernement May vient d’émettre l’idée d’arrêter le paiement de la facture – qui ne se réglera évidemment pas d’un seul chèque –, ce qui permettrait de récupérer des milliards de livres sterling.

Un chantage de plus alors que la facture discutée entre les deux parties vise des montants qui sont dus par le Royaume-Uni dans le cadre de ses responsabilités dans l’UE en tant que membre à part entière. Il n’y aurait donc aucune bonne raison d’y échapper.

Il ne s’agit évidemment que de pistes envisagées, mais qui risquent à nouveau d’envenimer les relations entre Londres et les «27».