Selon la Lettre du Continent, «la société luxembourgeoise estime avoir été spoliée d’un bloc acquis il y a plusieurs années. Elle a mandaté son avocat à Paris.» Paperjam.lu n'a pas eu l'autorisation citer davantage d'informations émanant de la newsletter sur ce conflit.
En revanche, la documentation statutaire de Marsaf, publiée au Mémorial C, fait état de «contrats relatifs aux blocs pétroliers CI301, CI302 et CI303». Sur l’ancienne cartographie pétrolière de la Côte d’Ivoire, qui est publique, ces trois blocs s’étendent sur une large bande côtière entre Jacqueville, Abidjan et Adiaké, à la frontière avec le Ghana.
En janvier 2010, Marsaf avait modifié son objet social en mentionnant «l'exploitation de tous domaines pétroliers» en Côte d’Ivoire notamment, ainsi que «le service, l'assistance, la réalisation d'investissements et la distribution dans le secteur pétrolier et parapétrolier; la prospection, la recherche et l'exploitation de tous hydrocarbures (et) le stockage et la commercialisation des hydrocarbures bruts ainsi que tous leurs dérivés».
Entre 2000 et 2007, le gouvernement ivoirien avait délimité une trentaine de blocs productifs et octroyé des concessions. Le site ivoirien Koffi.net indiquait en 2007 que l’État de Côte d’Ivoire «ne cesse de multiplier les attributions de concession d’exploitation pétrolière aux premiers venus de façon tout aussi anarchique qu’inefficace». Le site Intelligence Online titrait de son côté sur la distribution «comme des bonbons» des blocs pétroliers à super bonus.