Paperjam.lu

Un aperçu des marques du groupe Landewyck. 

Le cigarettier historique du Luxembourg, le groupe Landewyck, a mis en demeure la jeune société distribuant la première e-cigarette luxembourgeoise de changer le nom de son produit phare. Les nouveaux arrivants sur le marché de la cigarette électronique ont choisi le segment haut de gamme et nommé leur produit, le Grand Ducal. Problème: la cigarette emblématique de la manufacture luxembourgeoise de tabac est baptisée ducal, une marque déposée en 1948.

Et en vertu de la classification internationale des services et des produits, dite de Nice, la première marque est protégée dans la classe 34, à savoir celle du tabac et des articles pour fumeurs… sous le champ de laquelle la cigarette électronique tombe également.

Respect des mêmes règles du jeu

Les représentants du cigarettier s’en excuseraient presque. «Heintz van Landewyck n'a rien contre les jeunes entrepreneurs et soutient même leur démarche, mais nous ne pouvons pas tolérer que nos noms de marques soient utilisés, même partiellement, par des tiers à des fins commerciales.» Pour le moment, aucune démarche n’a été engagée en justice. L’avocat qui défend la propriété intellectuelle du groupe a simplement adressé un courrier aux jeunes entrepreneurs à l’origine de la cigarette électronique luxembourgeoise.

Jusqu’à maintenant, le géant luxembourgeois du tabac mettait en effet cette utilisation jugée abusive du terme «ducal» sur le compte de la naïveté des novices en affaires. Sekou Kaba et Pedro Gomes n’ont que 32 et 28 ans. Ils n’en ont pas moins les idées bien arrêtées.

Lutte juridique?

Contacté par paperJam.lu, le second n’entend pas se laisser faire. «On va répondre gentiment, dit-il, mais c’est trop facile de dire que les noms sont similaires. Nous avons aussi déposé notre marque, notre logo, ainsi que notre nom de domaine. Les avocats vont s’entendre entre eux,» poursuit-il.

Si lutte juridique il y avait, les représentants du groupe fondé en 1847 sembleraient partir avec une longueur d’avance. Le distributeur des marques ducal, Elixyr, Maryland, Che, Amiral et bien d’autres est aguerri dans la protection de la propriété intellectuelle. Mais puisque les deux parties sont convaincues d’avoir le droit pour eux, il est fort possible qu’il appartienne à la justice de trancher.