C’était l’un des intervenants les plus attendus de la journée sur le «Stage one» du salon de Viva Technology. Devant une salle archicomble, Mark Zuckerberg a répondu pendant plus d’une demi-heure aux questions de Maurice Lévy, le président du conseil de surveillance de Publicis, co-organisateur de l’événement avec Les Échos.

Actualité oblige, l’interview s’est rapidement focalisée sur le RGPD, qui entre en application ce vendredi. Et pour la première fois, le patron de Facebook a promis qu’il appliquerait «dans les semaines à venir» les mêmes règles à l’ensemble des utilisateurs du réseau à travers le monde.

La régulation, quand elle est bonne, augmente la confiance du public.

Mark Zuckerberg, CEO de Facebook

«La régulation, quand elle est bonne, augmente la confiance du public. Le RGPD est un pas dans cette direction», a-t-il expliqué, estimant toutefois que la philosophie du règlement européen n’était pas si éloignée de ce que Facebook faisait depuis ses débuts.

Et de rappeler la mise en place de nouveaux outils de contrôle pour ses utilisateurs, dont un bouton «Effacer l’historique» comme celui qui existe dans les navigateurs Internet.

Un discours déjà connu

Le patron de Facebook est par ailleurs revenu sur la responsabilité grandissante de son entreprise dans le contexte des évolutions technologiques actuelles. Dans les suites du scandale de Cambridge Analytica, il a tenu à rappeler encore une fois que Facebook avait désormais l’ambition d’avoir une attitude proactive sur les questions de la sécurisation des données et la détection des «fake news».

Dans ce sens, Mark Zuckerberg a indiqué que sa compagnie développerait des efforts importants cette année pour que le réseau ne soit pas instrumentalisé pour influencer le résultat des nombreuses élections prévues pour 2018 dans le monde. «Nous avons 20.000 employés en charge de scanner les contenus. Ceux qui évoquent l’État islamique, par exemple, sont identifiés à 99% par l’intelligence artificielle. C’est énorme, et en même temps nous avons encore beaucoup à faire.»

Toutes ces annonces ne sont toutefois pas nouvelles. Après son audition devant le Congrès américain au mois de mars et celle au Parlement européen, en début de semaine, Mark Zuckerberg a répété devant le public de Viva Technology les mêmes idées et développé les mêmes arguments.