Marc Kleyr: «Nous avons bénéficié d’une très bonne promotion par le bouche-à-oreille.» (Photo: Kleyr Grasso)

Marc Kleyr: «Nous avons bénéficié d’une très bonne promotion par le bouche-à-oreille.» (Photo: Kleyr Grasso)

Entre 400 et 500 personnes sont attendues, ce jeudi soir, au Cercle Cité, pour célébrer le 20e anniversaire du cabinet d’avocats Kleyr Grasso. «Une belle aventure», se réjouit l’un des deux associés fondateurs (ils étaient quatre au départ) encore présent: Marc Kleyr. «À l’époque, il n’était pas courant que de jeunes avocats créent leur propre cabinet à partir d’une feuille blanche», rappelle-t-il. 

M. Kleyr n’avait à l’époque que 31 ans et Rosario Grasso, l’autre co-fondateur historique, à peine 33. «J’avais pourtant des offres alléchantes pour des départements juridiques de grandes sociétés, mais j’avais envie de ce challenge. Aucun de nous n’était pourtant un descendant d’avocat ou de notaire», se souvient-il.

Initialement concentrée sur le seul domaine du contentieux, l’étude s’est, à partir de 2001, diversifiée – sans renier ses racines – dans le droit des sociétés, le droit financier et le droit des affaires. L’arrivée, en 2005, de deux autres associés (Rina Breininger et Patrick Chantrain) a, dans ce dernier domaine, servi de véritable rampe de lancement. «Très vite après le début de nos activités, nous avons su créer une dynamique et une proactivité qui ont plu. Et nous avons bénéficié d’une très bonne promotion par le bouche-à-oreille, puisque toute autre forme de communication n’était pas autorisée», rappelle Me Kleyr. «Nous n’avions de toute façon pas d’autres choix que celui d’être plus rapide et de meilleure qualité que les autres.»

Une quarantaine d’avocats

Le droit du travail est également un domaine qui a pris une très grande importance depuis l’arrivée, en 2010, de Christian Jungers (ex-Allen & Overy). «Notre département dédié au droit du travail compte aujourd’hui neuf avocats à temps plein. C’est l’un des plus fournis au Luxembourg», assure Me Kleyr.

Le développement des activités de la firme ne l’a pas, pour autant, incité à voir trop grand et à perdre la dimension «humaine» de la structure. De quatre associés à la création, l’étude est montée jusqu’à une quarantaine d’avocats aujourd’hui (avec neuf associés), auxquels s’ajoute une vingtaine de personnes pour les activités administratives et de support.

Pas question, non plus, de se rallier à un grand réseau international, comme bon nombre de firmes concurrentes. L’indépendance, chez Kleyr Grasso, on la revendique et on y tient. «Il est tout à fait possible de conserver une clientèle haut de gamme sans pour autant compter 150 ou 200 collaborateurs. Notre taille et notre indépendance ne nous empêchent pas d’avoir accès à des dossiers importants. Nous avons de temps en temps été approchés pour rejoindre des réseaux. Mais les associés qui nous ont rejoints ont toujours dit qu’ils l’avaient fait justement en raison de notre indépendance. Et plus le temps passe, et plus on a envie de rester indépendant.»