Marc Glesener : « J’écrirai des articles, mais il n’est pas prévu que je signe d’éditoriaux.»  (Photo : M(a)Gsolutions)

Marc Glesener : « J’écrirai des articles, mais il n’est pas prévu que je signe d’éditoriaux.»  (Photo : M(a)Gsolutions)

À peine l’ancien rédacteur en chef du Wort a-t-il annoncé le lancement de M(a)Gsolutions, sa nouvelle société de conseil en communication  qu’il décroche sa première mission. Le contrat a été signé avec le Lëtzebuerger Journal, qui lance une nouvelle formule le 25 septembre.

Officiellement, il s’agit seulement d’une mission de consultance. Dans les faits, la mission de Marc Glesener ressemble fort à celle d’un « super rédacteur en chef », alors que ce poste est actuellement occupé par Claude Karger.

« Ainsi, la rédaction du quotidien luxembourgeois travaillera au cours des mois à venir en étroite collaboration avec Marc Glesener », est-il écrit dans le communiqué. « A part la consultance qu’il proposera dans le projet de repositionnement du Lëtzebuerger Journal, Marc Glesener participera activement à la rédaction quotidienne du Journal et saura sûrement convaincre les lecteurs par sa signature, ses commentaires et ses analyses pointues ».

Ligne éditoriale

« Ma mission consistera aussi à définir la ligne éditoriale et à organiser les workflows », détaille Marc Glesener, joint par paperjam.lu. Des missions traditionnellement dévolues au rédacteur en chef... « J’écrirai des articles, mais il n’est pas prévu que je signe d’éditoriaux », tempère-t-il.

Les deux parties semblent plus évasives à propos de la date des débuts de leurs pourparlers. On comprend que cela remonte à « quelques semaines ».

Si le Journal et Marc Glesener sont liés par un contrat de consultance, la durée de ce contrat ne semble pas non plus avoir été définie. « On doit encore en discuter », indique Marc Hansen, administrateur délégué et directeur du Lëtzebuerger Journal.

Marc Hansen refuse également de parler d’un poste de rédacteur en chef bis, même s’il reconnaît que Marc Glesener sera très présent dans la rédaction, dont les effectifs ont été garnis au cours des derniers mois. « Il s’agit d’un contrat de consultance. Il ne s’agit pas d’un poste de rédacteur en chef, même si cela y ressemble par certains aspects.»

Nouvelle formule plus visuelle

La nomination de Marc Glesener va néanmoins accompagner la nouvelle formule du journal, qui sera lancée le 25 septembre. « Cette nouvelle formule sera beaucoup plus visuelle, avec plus de photos et de graphiques », explique Marc Hansen. « Nous allons sortir de la routine quotidienne, en développant chaque jour un grand sujet sous plusieurs angles (politique, économique, vie quotidienne). C’est ce que nous avons fait pour le numéro 0 avec la rentrée scolaire », poursuit le directeur.

Le journal du DP (le parti libéral, présidé par Claude Meisch, le bourgmestre de la Differdange), dont le Centre d’études Eugène Schaus détient 65 %, sera édité à environ 10.000 exemplaires durant les premiers mois, contre moins de 5.000 actuellement.

La parution passe à six éditions par semaine, du lundi au samedi (au lieu de cinq du mardi au samedi) avec un cahier « life style » le week-end. Le financement de cette nouvelle formule et l’embauche de 4 à 5 nouvelles personnes ont été rendus possibles, grâce à un important redéploiement stratégique et une coopération industrielle, mis en œuvre à l’automne dernier.

Le Lëtzbuerger Journal a délégué ses fonctions annexes (commerce, administration, marketing, régie publicitaire) à Editpress Luxembourg (Tageblatt, Le Quotidien, Le Jeudi) pour se consacrer exclusivement à son contenu rédactionnel.

L’accord conclu prévoyait aussi une prise de participation de 8 % du Journal dans Editpress, pour un montant qui n’avait pas été dévoilé. Depuis, Marc Hansen siège au conseil d’administration d’Editpress Luxembourg.