Marc Elvinger, au cœur du réseau de services de santé et paramédicaux développé au Bangladesh. (Photo: DR)

Marc Elvinger, au cœur du réseau de services de santé et paramédicaux développé au Bangladesh. (Photo: DR)

«Pour certains, l’engagement social est un élément d’une carrière professionnelle. Me concernant, c’est vraiment une partie de moi-même», explique l’avocat Marc Elvinger, intensément engagé dans l’action de l’asbl Friendship. L’ONG, créée et opérant au Bangladesh, est principalement active dans le domaine de la santé – avec trois bateaux-hôpitaux et un vaste réseau d’agents communautaires de santé et de services paramédicaux – et de l’éducation – en faisant notamment fonctionner 78 écoles primaires et centres d’alphabétisation pour adultes. Au total, ce sont près de 400.000 personnes qui, chaque mois, sont «touchées» par l’association. 

Permettre à tout un chacun de faire au mieux ce qu’il est disposé et intéressé à faire.

Marc Elvinger, président de Friendship Luxembourg

«Une particularité importante de l’ONG consiste dans le fait qu’elle a été originairement fondée au Bangladesh et qu’elle y a existé et opéré pendant plusieurs années avant de se doter d’une entité au Luxembourg d’abord, dans quelques autres pays européens ensuite», explique M. Elvinger. «À l’heure où il est beaucoup question de ‘localisation’ de l’aide, Friendship peut donc être considérée comme jouant un rôle de pionnier, voire, sous certains rapports du moins, de modèle.»

Un engagement de longue date

Sensibilisé dès son adolescence à l’aide aux personnes défavorisées dans les faubourgs du Pfaffenthal et du Grund à Luxembourg, Marc Elvinger a vu ses convictions renforcées lorsqu’il était étudiant à Aix-en-Provence, après avoir été interpellé par une campagne menée alors par l’ONG française Frères des Hommes sous l’intitulé «Mieux se nourrir, vaincre la faim». Depuis, il œuvre sous diverses formes, en local ou à l’international. «Dans les deux cas, l’engagement est dans son essence de même nature et de même valeur. Il est en fonction des opportunités qui se présentent et des rencontres que l’on fait.»

Motivé par le souci de pallier les injustices, souffrances et autres gâchis «intolérables à toute une série de niveaux», M. Elvinger s’attèle à contribuer à faire en sorte que Friendship, qui compte quelque 1.500 personnes au total dans ses équipes, fonctionne presque à la manière d’une entreprise en optimisant ses ressources. «Ceci dans le meilleur intérêt de ceux que nous avons pour objet de servir en étant ‘payés’ pour cela par nos donateurs. C’est ce que j’appelle le tiers payant.»

Pas question pour autant de faire un quelconque prosélytisme en cherchant à en convaincre d’autres à s’engager comme lui le fait. «Chacun fait ses choix personnels. En plaçant la barre trop haut, on glisse aisément dans l’aigreur tout en gâchant des amitiés. Il s’agit plutôt de contribuer à permettre à tout un chacun de faire au mieux ce qu’il est disposé et intéressé à faire.»

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