Déjà dotée d’un cadre juridique spécifique, d’une agence spatiale et prochainement d’un fonds dédié, l’initiative Spaceresources.lu continue de s’étoffer. Ce jeudi, «plusieurs acteurs relevant de l’industrie spatiale commerciale» seront officiellement présentés par Étienne Schneider (LSAP), ministre de l’Économie, selon les termes utilisés dans l’invitation officielle. Parmi eux, Made In Space, selon les informations de Paperjam.
Start-up californienne fondée en 2010 à Moffett Field, près de San Francisco, l’entreprise est spécialisée dans l’impression 3D. Mais alors que ses concurrents misent sur la reproduction d’objets du quotidien, la firme fondée par Aaron Kemmer, Jason Dunn, Mike Chen et Michael Snyder se propose d’installer des usines en orbite, capables de fabriquer ou d’imprimer des structures et du matériel à destination de missions spatiales notamment.
Matériel utilisé dans l’ISS
Un concept qui a d’ores et déjà reçu le soutien de la Nasa et qui a été partiellement mis en pratique, puisque le matériel mis au point par la start-up a été utilisé dans le cadre d’une expérimentation au sein de la station spatiale internationale. C’était en novembre 2014 à travers les mains de l’astronaute Barry Wilmore. Depuis, quelque 200 objets de différentes tailles ont été conçus par les machines imaginées dans la Silicon Valley.
Comme Planetary Resources ou Deep Space Industries – deux autres sociétés américaines actives dans le «new space» et déjà présentes au Luxembourg –, Made In Space anticipe le développement de l’exploitation des ressources spatiales en proposant une solution destinée à réduire les coûts. Que ce soit par l’envoi des matières premières seules avant leur transformation en apesanteur ou par la production avec un meilleur rendement de certains éléments. Ce serait notamment le cas de la fibre optique qui bénéficierait d’un meilleur débit quand elle est réalisée dans une atmosphère à gravité nulle.
Si le premier contact entre Made In Space et le ministère de l’Économie s’est fait dans le cadre d’une mission économique menée dans la Silicon Valley, la start-up californienne entend développer ses activités via le Luxembourg. Au même titre que les Japonais d’Ispace, cette dernière doit également travailler avec un acteur de la recherche au Luxembourg, qui ne devrait être autre que l’Uni, selon les informations de Paperjam. Aucune information sur la future substance du siège européen de la firme n’a cependant filtré jusqu’à présent.