Maggy Nagel, ministre démissionnaire, fait la une de l'hebdomadaire. (Photo: Lëtzebuerger Land)

Maggy Nagel, ministre démissionnaire, fait la une de l'hebdomadaire. (Photo: Lëtzebuerger Land)

Bien avant que le nation branding ne soit à la mode, le Lëtzebuerger Land publiait déjà un supplément Made in Luxembourg analysant la situation dans l’industrie manufacturière à Luxembourg. Le numéro de cette année, distribué avec le Land du 18 décembre, présente des entreprises qui ont perduré à travers deux Guerres Mondiales et des récessions successives, des entrepreneurs qui, discrètement, développent des produits, services et applications de première qualité et des produits qui ont raison d’être sans référence aucune à leur origine.

Des produits qui se vendent parce qu’ils sont excellents, pas parce qu’ils sont luxembourgeois.

Copernicus, patient de longue durée

«Dans le budget 2016 de l’Assurance dépendance, adopté ce mercredi par le comité directeur de la Caisse nationale de santé, se trouve une clause intéressante», note l'hebdomaidaire luxembourgeois: la Caisse met à disposition des prestataires de soins se trouvant en difficultés à cause des «mesures restrictives» du «Paquet pour l’avenir» du gouvernement, des crédits-tampons. L’enveloppe comprend 35,2 millions d’euros pour 2015 et 2016.

Cette mesure, apparemment approuvée par le ministre de la Sécurité sociale, Romain Schneider (LSAP), confirme implicitement que le Paquet pour l’avenir a effectivement causé des dégâts dans le secteur. Mais en plus, c’est la Caisse d’État qui porte automatiquement 40% de toutes les dépenses de l’Assurance dépendance. Comme elle portera aussi 14,08 millions des crédits-tampons, le gouvernement, voulant faire en 2015 et 2016 des économies de 15,6 millions sur les dépenses étatiques destinées à l’Assurance dépendance, n’arrive qu’à 1,52 million.

Copernicus, l’icône invoquée par la ministre des Finances Pierre Gramegna (DP) pour définir sa politique budgétaire de la «nouvelle génération», devient ainsi un patient de longue durée.

Pourquoi Maggy Nagel est devenue ministre et ne l’est plus

Quand la nouvelle coalition DP/LSAP/Verts était prête à ouvrir grand les fenêtres et dépoussiérer l’État CSV, Maggy Nagel était la femme forte qui démolissait l’héritage chrétien-social sans crier gare.

«Mais quand le gouvernement s’est discrètement mis à refermer les fenêtres pour faire face au mécontentement grandissant, elle était incapable de construire sur les vestiges. Surtout dans des ressorts comme le logement, qui ne permet pas de solutions sans changer les axiomes, ou la culture, où elle devait faire des économies au lieu d’acheter les sympathies d’un milieu méprisant», indique le Land.

Sortie ce vendredi.