L’hebdomadaire se défend d’avoir divulgué le nom de l’instituteur remplaçant. site internet LuxPrivat

L’hebdomadaire se défend d’avoir divulgué le nom de l’instituteur remplaçant. site internet LuxPrivat

Amateur de unes retentissantes et de photos choc, Lëtzebuerg Privat a publié vendredi dernier une photo floutée censée représenter l’instituteur de l’école fondamentale d’Useldange mis en examen mi-janvier pour détention de matériel pédopornographique et suspendu à ce titre en attendant l’issue de l’enquête. La photo est flanquée du titre «L’enseignant qui avait des pornos d’enfants».

Nonobstant le caractère opportun ou non de cette initiative, il se trouve que l’hebdomadaire a confondu l’instituteur inculpé et son remplaçant. De quoi provoquer l’ire du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, qui a publié jeudi un communiqué indiquant qu’il «apportera[it] à l’enseignant lésé par les fausses accusations de Lëtzebuerg Privat tout l’appui qui s’avérera nécessaire dans les démarches juridiques qu’il entendra entamer à l’encontre de l’hebdomadaire».

Une «erreur embarrassante»

Le ministère de Claude Meisch «condamne avec véhémence les agissements de Lëtzebuerg Privat qui enfreignent gravement les règles de la déontologie professionnelle et portent atteinte à la réputation et à l’honneur de l’enseignant en question». À noter que, selon le ministère, LuxPrivat s’est permis de diffuser le nom de l’instituteur.

Loin de faire amende honorable, le tabloïd se défend sur son site internet de diffuser des «fake news». «Y a-t-il quelqu’un au ministère qui a vraiment lu l’article? On NE ‘voit’ PAS l’enseignant, son nom n’apparaît PAS dans le journal», indique-t-il. L’hebdomadaire rappelle avoir publié un rectificatif dès le jour de la parution de l’édition en cause, le vendredi 27 janvier, puisque «l’homme qui apparaît sans être reconnaissable (…) n’était pas le bon». L’enseignant remplaçant, reconnaissant sa photo, avait en effet déjà alerté l’hebdomadaire de sa bévue, et ce dernier, «au terme d’une discussion absolument correcte et claire», en a fait part «sans honte» sur son site internet.

L’hebdomadaire concède une «erreur embarrassante», pour laquelle il s’est excusé auprès de la victime, mais s’offusque de voir le ministère et les autres médias prétendre qu’il aurait divulgué le nom de l’instituteur désigné par méprise, leur renvoyant la balle en matière de «fake news» (fausses informations).