La seconde source a aussi transmis les documents à la presse en 2012. PwC a déménagé entre temps dans ses nouveaux locaux de Crystal Park. (photo: Jessica Theis / archives)

La seconde source a aussi transmis les documents à la presse en 2012. PwC a déménagé entre temps dans ses nouveaux locaux de Crystal Park. (photo: Jessica Theis / archives)

PwC Luxembourg a apporté de nouvelles précisions dans le contexte du premier épisode de LuxLeaks organisé le 6 novembre dernier par le consortium de journalistes d'investigation ICIJ et qui avait conduit à la diffusion de nombreux accords fiscaux préalables (rulings) de sociétés clientes du cabinet d'audit et de conseil.

La plupart de ces documents sont à imputer à Antoine Deltour, un ancien auditeur employé par la firme et qui a avoué les avoir transmis à la presse suite à son départ de PwC en 2012. Mais le communiqué diffusé par PwC vendredi soir précise que 16 documents parmi les centaines diffusés au grand public étaient d'une nature différente, à savoir des déclarations fiscales de sociétés également clientes de PwC.

«Après une enquête, il est rapidement apparu que ces 16 documents avaient également été dérobés et transmis à la presse en 2012 par un employé qui avait accès à ces derniers», précise PwC, qui indique par là même qu'une seconde source interne a permis à ICIJ de réaliser LuxLeaks1.

La firme ajoute avoir rapidement pris toutes les mesures nécessaires pour protéger ses intérêts et ceux de ses clients: «L'employé en cause a été licencié et le dossier a été transmis à la justice luxembourgeoise.»

On ne sait pas à ce stade quand la source a été démasquée et renvoyée.

Deux dossiers à l'instruction

Deux dossiers sont donc à l'instruction auprès de la justice luxembourgeoise, celui de cette nouvelle source et celui d'Antoine Deltour, qui risquerait, selon l'intervention de son avocat la semaine dernière sur Canal+, entre 5 et 10 ans de prison.

Le cabinet déclare enfin qu'il n'existe «aucun lien entre cet événement et la seconde vague d'accords fiscaux préalables publiés par l'ICIJ (LuxLeaks2) le 9 décembre 2014, pour lesquels les investigations menées par PwC concluent qu'aucun d'entre eux n'a été dérobé chez PwC».