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 (Photo: www.luxuo.fr)

Un mois, presque jour pour jour, après la faillite de DVL TV, maison mère de la chaîne de télévision luxembourgeoise Luxe.TV, Jean Stock, l’un de ses fondateurs, a officiellement signé, le 12 novembre, la convention de rachat de ses actifs, auprès de Me Yves Baden, curateur de cette faillite. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué.

«Nous repartons de zéro et nous allons nous baser sur des recommandations stratégiques que nous avions formulées il y a deux ans», explique Jean Stock, désormais attelé à rebâtir un véritable projet industriel sur les ruines laissées par le précédent actionnaire majoritaire, en l’occurrence le milliardaire russe Sergueï Pougatchev, qui avait pris le contrôle de Luxe.TV au printemps 2009. Ses déboires financiers (avec notamment la faillite, en octobre dernier, de la banque Mejprombank, la 30e plus importante banque d’affaires russe) ont grandement précipité le crash du projet.

Un passif provisoire de 4,3 millions d’euros

La chaîne n’avait de toute façon jamais réussi à suivre un rythme de croisière économiquement viable. Cet été, un plan social avait touché 24 des 37 salariés («un plan qui n’a jamais été soumis au conseil d’administration», indique M. Stock), signe avant-coureur d’une fin imminente, finalement intervenue le 15 octobre avec la déclaration de faillite de DVL TV. Selon l’hebdomadaire d’Land, le passif était, début novembre, provisoirement estimé à 4,3 millions d’euros.

Jean Stock a désormais les mains libres pour relancer la chaîne selon une ligne éditoriale plus en rapport avec ses aspirations initiales. Mais cela ne se fera pas du jour au lendemain, non plus. Pour l’heure, une nouvelle structure juridique est en cours de constitution et des arbitrages sont menés au vu de l’état des lieux des actifs restants. «Notre priorité sera de renouer au plus vite avec les critères d’une télévision opérée avec des professionnels, explique M. Stock. Nous souhaitons que l’offre de programmes soit plus attrayante, rentable globalement et dirigée vers de nouveaux marchés.»

Il s’agira aussi de remplir un dossier pour l’obtention d’une nouvelle concession, le gouvernement luxembourgeois ayant, lui aussi, décidé de faire table rase de l’ancienne situation et de repartir sur des nouvelles bases.