Paul Emering (LSC): «La crise a eu des effets sur la demande en formation. Maintenant, c’est bien reparti.»  (Photo : Luc Deflorenne/archives)

Paul Emering (LSC): «La crise a eu des effets sur la demande en formation. Maintenant, c’est bien reparti.»  (Photo : Luc Deflorenne/archives)

Le nouveau catalogue de la Luxembourg School for Commerce (LSC), organisme de formation de la Chambre de Commerce, propose une volée d’offres pour la rentrée. Plus que jamais, l’objectif est de coller aux besoins de terrain des entreprises, dans une série de domaines proches du «day to day business».

Ce lundi, la Luxembourg School for Commerce (LSC), organe de formation de la Chambre de Commerce à Luxembourg, a présenté son nouveau catalogue pour le second semestre 2011. «Il y a une véritable stratégie en matière de formation professionnelle continue», note Fernand Ernster, président de la LSC.

«Nous voulons participer à la prise de conscience autour de la nécessité d’appuyer la formation continue. Surtout, nous souhaitons aller de plus en plus à la rencontre des besoins spécifiques des PME. La crise a eu des effets, fin 2008, sur la demande en formation, souligne Paul Emering, directeur de la LSC. Dans l’industrie surtout, des budgets étaient gelés quasi du jour au lendemain et certaines formations ont même dû être annulées. Maintenant, c’est bien reparti. La demande est plus forte pour les formations ciblées, correspondant aux besoins des entreprises. Mais le changement s’est opéré: l’entreprise n’est plus d’accord de faire son choix sur un menu, on fonctionne plutôt à la carte et, mieux, selon les suggestions.»

Offreur de formations à l’écoute des entreprises, la LSC entend donc étoffer sa carte et proposer des solutions à forte valeur ajoutée. «Nous tenons à la diversité des domaines et des publics-cibles», ajoute Jean Junk, membre du comité de direction et responsable de la formation continue au sein de la LSC. La plupart du temps, les formations sont déclinées selon trois niveaux de qualification (initiation, perfectionnement et expertise), sont relativement flexibles et dispensées par des spécialistes, personnes de terrain ou enseignants ayant un fort ancrage dans le monde de l’entreprise.»

Des domaines très demandés

Le catalogue du second semestre (Formation professionnelle continue II/2011), qui vient de paraître, propose notamment deux nouveaux domaines, manifestement très demandés, selon la veille et les enquêtes menées en permanence par les services de la Chambre de Commerce.

L’économie au sens large (davantage axé sur la réalité de l’entreprise que sur les questions de micro ou de macro-économie) rencontre le «management de la qualité et de la normalisation». 17 formations généralistes font leur apparition dans le catalogue, en marketing et communication, gestion et développement des ressources humaines, fiscalité, gestion comptable et financière, langues…

«La gestion des ressources humaines nous semble être un domaine particulièrement riche, confie Sylvia Ridlesprige, conseillère en formation continue. Tous les responsables de PME ont quelque part cette mission dans leurs attributions, de façon naturelle. Ils ne sont pas tous formés pour cela et, à leur démarche empirique, nous pouvons apporter des validations théoriques et méthodologiques.»

«Un nouveau programme a été élaboré avec des experts en ressources humaines», complète Jean Junck. Le niveau 1 sera proposé dès cette année, les niveaux 2 et 3 suivant dès 2012.

Un accent particulier a aussi été mis sur le secteur de l’Horeca, confronté à un contexte passablement mouvant, notamment vis-à-vis de la conformité aux normes européennes. Même accent porté sur le secteur industriel. Ce sont six nouvelles formations qui concernent directement ces domaines d’activité.

Les banques allemandes à l’affût

On notera aussi, dans un ensemble de 24 nouvelles formations (sur un total de 65) dans le catalogue du second semestre de la LSC, un programme d’apprentissage de la langue luxembourgeoise, entièrement réorganisé. Les quatre premiers modules sont adaptés, d’un côté aux apprenants francophones, de l’autre aux candidats germanophones. Et l’ensemble vise les compétences requises par le cadre européen commun de référence pour les langues.

Remarquée dans les cycles de formation nouvellement proposés par la LSC, une formation donnant accès à un diplôme reconnu de type Bachelor, en «Banking and Finance». Elle résulte en droite ligne du partenariat avec la FOM allemande (haute école en économie et management). «C’est une demande de la FOM au départ, note Paul Emering. Il y a eu concertation avec l’IFPL et consultation avec les banques de la Place. Les banques allemandes sont intéressées. C’est une nouvelle perspective, on verra bien.»

Ce Bachelor, d’une durée de sept semestres, est destiné à des personnes actives, des professionnels qui pourront suivre ce cursus, à la fois adapté aux réalités des besoins de la cinquantaine de banques allemandes et au contexte luxembourgeois dans lequel elles évoluent.

Du progrès sur mesure

Depuis 2008, la stratégie en matière de formation professionnelle continue a connu un succès grandissant dans les chiffres, avec une moyenne globale dépassant les 9.500 inscriptions. L’offre «progress», de formation continue ciblée, couvre quasi la moitié de ces inscriptions. Et la Luxembourg School for Commerce constate aussi un intérêt grandissant pour les formations adaptées aux besoins, en entreprise et le cas échéant sur mesure.

«Il y a un fort potentiel de croissance au niveau des formations générales et sectorielles. Pour les conférences aussi, l’intérêt est évident, avec un doublement des inscriptions entre 2005 et 2010, note Fernard Ernster. Les formations liées à la création d’entreprise, avec les nouvelles réglementations en discussion, vont sûrement prendre de la valeur ajoutée également.»