Björn Kurda avait repris, seul, les rênes de la société au printemps dernier. (Photo : Etienne Delorme/archives)

Björn Kurda avait repris, seul, les rênes de la société au printemps dernier. (Photo : Etienne Delorme/archives)

Six mois après Events & More, la société spécialisée dans la promotion du tourisme d’affaires au Luxembourg a fait faillite.

La « séparation de corps » entre Events & More et Luxembourg & More n’a-t-elle finalement été qu’un artifice pour gagner un peu de temps ? La question se pose alors que la faillite a été prononcée le 22 décembre dernier pour la société Luxembourg & More, presque six mois après celle qui avait frappé Events & More, prononcée le 6 juillet.

Petit résumé des épisodes précédents : Luxembourg & More est une société qui se présentait en tant qu’« agence réceptive » (destination management company) de promotion du Grand-Duché, devant contribuer à faire du pays la première destination européenne de tourisme d’affaires. Elle avait été constituée en janvier 2010, avec un capital social détenu à parité par Stéphane Mockels et Björn Kurda.

Les deux hommes travaillaient déjà ensemble pour Events & More, société dont M. Mockels était un des associés fondateurs (en 2007) et que M. Kurda avait rejointe début 2008 en tant que project manager, après avoir passé six ans en tant que responsable événementiel dans l’agence Oxygène (groupe Binsfeld).

En même temps qu’était créée Luxembourg & More, M. Mockels avait cédé 25 % du capital d’Events & More à M. Kurda.

Administrateurs aux abonnés absents

Les deux sociétés étaient donc pour le moins étroitement liées, jusqu’en avril 2011, où par cessions de parts réciproques, chacun a repris ses billes : Stéphane Mockels est redevenu associé unique d’Events & More et Björn Kurda a pris seul en mains la destinée de Luxembourg & More. Il en était devenu le gérant unique le 17 mai.

En juillet, donc, Events & More était déclarée en faillite, avec quelque 830.000 euros de dettes (dont 564.000 euros envers les prestataires et fournisseurs et 246.000 euros de dettes fiscales, sécurité sociale et salaires).

Luxembourg & More avait alors depuis, entre autres objectifs, celui de se détacher définitivement de cette proximité naturelle devenue forcément encombrante. Peine perdue, puisque le 22 décembre, la juge Nadine Walch a prononcé la faillite de la société. « Je n’ai pas encore eu le moindre contact avec les administrateurs de la société. Je les ai convoqués pour cette semaine. On verra bien », a expliqué à paperJam.lu Christian Steinmetz, le curateur de cette faillite. Celui-ci n’a pas souhaité communiquer le montant du passif de Luxembourg & More.

Ce mercredi, en fin de matinée, le site internet de la société n’était plus actif (www.luxembourgandmore.com, nom de domaine qui est détenu par Stéphane Mockels, désormais responsable de la communication et du business development chez Advantage; alors que l’extension en .lu – également hors ligne désormais – appartient à Björn Kurda). Il l’était encore en début de matinée.