Le visage du futur port franc du Luxembourg sera dévoilé à Bâle le 14 juin. (Photo : Atelier d'architecture 3BM3)

Le visage du futur port franc du Luxembourg sera dévoilé à Bâle le 14 juin. (Photo : Atelier d'architecture 3BM3)


Le futur port franc de Luxembourg prend forme concrète. Le projet, lancé dans le public en décembre 2011, a pris du retard sur le terrain mais, cette fois, 13.000 m2 sont « réservés » au Findel. La phase administrative va pouvoir avancer et mener à la construction de ces vastes halls logistiques dédiés au stockage sécurisé et adapté aux biens de valeur (œuvres d’art, grands crus, etc.) et, surtout, localisés en « zone franche », hors TVA. Une méthode idéale pour attirer les transitaires et générer une activité de diversification nouvelle, liant notamment l’art et la finance.

Selon toute vraisemblance, l’infrastructure, spécialement étudiée pour ses contingences techniques (volumes modulables, climatisation spécifique, sécurisation, facilités d’accès en direct au tarmac du cargo…) par le bureau suisse 3BM3, sera disponible et opérationnelle dans le courant du troisième trimestre 2014.

En vitrine mondiale

Mais le Luxembourg Freeport, un projet à 30 millions d’euros, fait déjà parler de lui. Et ses promoteurs, la structure Euroasia Investment, derrière laquelle se trouvent les Suisses de Natural Le Coultre (notamment développeurs du Singapore Freeport, depuis 2010), répandent la bonne parole, entre autres via des sites spécialisés. Deloitte, qui travaille beaucoup sur la liaison entre l’investissement financier et l’art, contribue aussi à la publicité internationale dont bénéficie, mine de rien, la future structure luxembourgeoise.

La plus grande visibilité sera offerte au port franc luxembourgeois, du 14 au 17 juin, au cours d’Art Basel. L’événement suisse est incontournable pour l’art moderne et contemporain. Toutes proportions gardées, Art Basel est à l’art ce que le Mipim de Cannes est à l’immobilier. Le gratin de l’art, de ses mécènes, de ses promoteurs et de ses opérateurs financiers notamment, s’y rassemble : 300 galeries d’Amérique du Nord, d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique, plus de 2.500 artistes, dans tous les genres… L’an passé, quelque 65.000 personnes ont arpenté les allées bâloises…

À noter aussi qu’Art Basel a même une déclinaison qui s’installe au soleil de Floride, en décembre, à Miami Beach.

Intérêt évident

Le Luxembourg Freeport sera donc dévoilé en terre helvète d’ici quelques jours. Et le projet, unique en son genre pour le cadre opérationnel et financier qu’il proposera, suscite un intérêt international manifeste, dans le milieu des transitaires, des musées et expositions, ainsi que dans le monde de la finance, via les family offices entre autres. Au passage, on notera que la manifestation est parrainée par UBS, poids lourd suisse bien implanté à Luxembourg.

La foire permettra d’ouvrir un marché et de nouer des contacts utiles. David Arendt y sera un ambassadeur zélé du Luxembourg. Pour rappel, l’ex CFO et vice-président de Cargolux est le general manager du futur Luxembourg Freeport. « En lui, nous avons trouvé la bonne personne pour implémenter et diriger ce projet », dit du manager luxembourgeois Yves Bouvier, patron de Natutal Le Coultre et président d’Euroasia Investment. « Via son expérience, il bénéficie de très larges connexions au Luxembourg et à l’étranger. Il apporte une expertise évidente en matière de logistique aérienne et de finance. »