Éric Lux a réintroduit une plainte obligeant le tribunal d’arrondissement à reporter l’audience de lundi matin à laquelle il devait comparer comme prévenu. (Photo: Luc Mullenberger / archives)

Éric Lux a réintroduit une plainte obligeant le tribunal d’arrondissement à reporter l’audience de lundi matin à laquelle il devait comparer comme prévenu. (Photo: Luc Mullenberger / archives)

Prévue depuis le mois de juin, l’audience de ce lundi devait permettre d’examiner les faits qui ont amené Flavio Becca à considérer qu’Éric Lux l’avait calomnié. Mais l’audience devra être refixée du fait de la réintroduction par ce dernier de sa première plainte.

Retour aux origines de cette saga judiciaire. En juin 2015, Éric Lux a déposé une plainte pour abus de biens sociaux auprès de la Fédération luxembourgeoise du football et auprès du procureur d’État de Luxembourg. Une plainte dans laquelle il accuse Flavio Becca, mécène du club de football F91 de Dudelange, d’avoir vendu au gardien de but Jonathan Joubert un appartement à un prix bien en dessous du marché dans le but de le retenir. Et ce via la société de promotion immobilière Trivola, dans laquelle les deux hommes d’affaires sont associés.

Le Parquet a finalement classé la plainte sans suite le 20 mai dernier. «Après une enquête de la police judiciaire, il s’est trouvé que la vente de l’appartement à Jonathan Joubert s’était faite à un prix normal et, pour le surplus, que bien avant cette vente, le joueur avait déjà prolongé son contrat avec le F91 jusqu’en 2014», indiquait alors Me Pol Urbany, avocat de Flavio Becca. «Les affirmations d’Éric Lux étaient donc gratuites et fausses.»

Guerre de procédures et de communiqués

C’est en réponse à cette mise en cause jugée sans fondement par le Parquet que Flavio Becca a introduit à son tour une plainte à l’encontre de son associé, cette fois pour calomnie et diffamation. Le clan Becca considère que les manœuvres d’Éric Lux «font partie d’un chantage global» lié à sa volonté de récupérer une partie du patrimoine du fonds Olos.

La 12e chambre correctionnelle du tribunal de Luxembourg devait donc se pencher sur cette plainte ce lundi matin. Mais, selon les informations de Paperjam.lu, Éric Lux a réintroduit sa plainte contre Flavio Becca, empêchant la tenue de l’audience. Les avocats d’Éric Lux n’étaient pas joignables vendredi pour apporter davantage d’explications.

Les deux frères ennemis bataillent toujours devant la justice à propos de la répartition des actifs du fonds Olos, dont le chantier phare est le Ban de Gasperich. Les deux clans se livrent une guerre des communiqués nourrie depuis que le tribunal de commerce a donné gain de cause à Flavio Becca. Celui-ci conteste la division en deux parts égales des actifs du fonds, revendiquée par Éric Lux, considérant que son vaisseau amiral, Promobe Finance, a injecté bien plus d’argent qu’Ikodomos dans l’affaire.