Luxaviation dispose désormais d’un accès direct au Bourget, premier aéroport européen d’aviation d'affaires. (Photo: Unijet)

Luxaviation dispose désormais d’un accès direct au Bourget, premier aéroport européen d’aviation d'affaires. (Photo: Unijet)

La compagnie d’aviation d’affaires Luxaviation a toujours grand appétit et ne compte pas faire de pause de sitôt. À peine sept mois après l’acquisition de l’opérateur belge Abelag, c’est au tour d’Unijet, le leader français du secteur, de passer sous l’aile du groupe luxembourgeois.

C’est, du reste, via Abelag que la transaction, dont le montant n’a pas été communiqué, s’est réalisée; les deux compagnies étant très proches l’une de l’autre depuis de nombreuses années. Hervé Laitat, le CEO d’Abelag, s’est d’ailleurs vu confier la supervision de l’opération.

L’opération a été accompagnée par Saphir Capital Partners, la société luxembourgeoise de conseil en fusion/acquisition.

L’importance de la taille

Créée en 1967, Unijet compte une flotte de 10 appareils, composée de Falcon (7X, 900 EX et 50 EX), Hawker et Cessna. La société a surtout le très gros avantage d’être établie au Bourget – qui est le premier aéroport européen d’aviation d’affaires – et d’y disposer d’importants hangars, ce qui offre à Luxaviation d’intéressantes perspectives.

«Tout comme Abelag, Unijet est une société en très bonne santé financière, qui aurait très bien pu continuer à exister sans nous», précise Patrick Hansen, CEO de Luxaviation (et, accessoirement, également dirigeant de Saphir) contacté par paperJam.lu. «Mais dans les deux cas, nos interlocuteurs ont cru en notre vision stratégique, dans un marché qui sera de plus en plus dominé par les grands acteurs. Et nous faisons en sorte d’être un de ceux-là.»

D’autres acquisitions attendues en 2014

Par cette acquisition, Luxaviation porte à plus de 60 avions – dont un tiers de long-courriers – le nombre d’avions de sa flotte, répartis au Benelux, en Allemagne et en France, ce qui en fait désormais le troisième plus gros acteur de l’aviation d’affaires en Europe. Le groupe emploie quelque 350 collaborateurs (y compris la cinquantaine ajoutée par Unijet).

Tout comme Abelag, Unijet continuera d’opérer sous son nom sur ses marchés respectifs.

Quant à Luxaviation, d’autres opérations similaires sont actuellement dans les tuyaux, et pas uniquement en Europe. «Mais celles que nous espérons clôturer encore cette année seront en Europe», précise M. Hansen.